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Le président américain Joe Biden s'exprime sur le programme de vaccination contre le COVID-19 à Washington, le 18 juin.
Il s'agit de la première cible ratée en termes de vaccination pour le président américain, qui avait fait de la montée en puissance de la campagne d'immunisation sa priorité de début de mandat.
Ce but sera atteint "pour les adultes de 27 ans et plus" d'ici le 4 juillet, a déclaré Jeff Zients, coordinateur de la lutte contre le COVID-19 pour la Maison Blanche. Il l'est déjà pour les personnes de 30 ans et plus, a-t-il ajouté.
Mais "nous pensons que cela prendra quelques semaines de plus pour arriver à 70% de tous les adultes avec au moins une dose" reçue, a-t-il reconnu lors d'un point presse, en soulignant que ce nombre fixé par le président début mai était "très ambitieux".
Pour le moment, 65,4% des personnes de 18 ans et plus ont reçu au moins une dose de l'un des trois vaccins autorisés dans le pays.
Et le rythme de vaccination actuel ne permettra pas d'atteindre les 70% en moins de deux semaines. Il se situait il y a quelques jours à 850.000 injections quotidiennes en moyenne, selon les données des autorités sanitaires (un chiffre qui inclut en outre les adolescents vaccinés dès 12 ans avec le vaccin de Pfizer/BioNTech).
"Là où le pays doit en faire plus, c'est concernant les 18-26 ans", a déclaré Jeff Zients. "La réalité est que de nombreux jeunes Américains pensent que le COVID-19 n'est pas quelque chose qui a des conséquences pour eux, et ils sont moins enclins à se faire vacciner."
"Grandes festivités"
Joe Biden visait également 160 millions d'Américains entièrement vaccinés d'ici le 4 juillet : pour le moment, il manque 10 millions de personnes pour franchir cette barre.
Cet objectif-là devrait être atteint d'ici "la mi-juillet", selon M. Zients.
La Première Dame américain Jill Biden (centre) salue un patient dans une unité dédiée au COVID-19 dans une clinique de Jackson (États-Unis, Mississippi), le 22 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Soyons clair : notre campagne de vaccination est une +success story+ à l'Américaine", a défendu d'un tweet Joe Biden, peu après l'annonce. "Quand nous sommes arrivés au pouvoir, 3.000 Américains mourraient chaque jour. Aujourd'hui, les hospitalisations ont chuté de 90%."
Et grâce aux progrès d'ores et déjà réalisés, les États-Unis pourront célébrer la fête nationale en grande pompe.
"L'Amérique se prépare à un 4 juillet historique, avec de grandes festivités", a assuré Jeff Zients.
Un millier de personnes sont par exemple attendues à la Maison Blanche.
"Les amis, nous nous dirigeons vers un été très différent comparé à l'année dernière. Un été lumineux, de joie", avait aussi déclaré vendredi 18 juin Joe Biden, lors d'un discours marquant les 300 millions d'injections durant les 150 jours premiers jours de son mandat.
Disparités entre États
Toutefois, atteindre l'objectif des 70% ne sera pas "la ligne d'arrivée, ni la dernière manche", a rappelé mardi 22 juin le Dr Anthony Fauci, également conseiller de la Maison Blanche sur la crise sanitaire. Il faut "aller bien au-delà, après le 4 juillet, durant l'été et par la suite, avec pour objectif final de complètement écraser l'épidémie aux États-Unis."
"Malheureusement, les cas et les hospitalisations ne baissent pas dans beaucoup d'endroits, dans les États avec des taux de vaccination bas", avait déploré vendredi le président américain.
Les 16 États sur 50 ainsi que la capitale fédérale Washington ont franchi le cap des 70% d'adultes avec au moins une dose de vaccin. Il s'agit notamment de ceux situés sur les deux côtes des États-Unis. Mais les disparités sont grandes avec d'autres vtats bien plus réfractaires, comme le Mississippi, l'Alabama, la Louisiane ou encore le Wyoming.
"Il y a un danger réel, s'il y a une persistance continue de la réticence à la vaccination, de voir de nouvelles poussées de l'épidémie localisées", a prévenu Anthony Fauci.
AFP/VNA/CVN