Virus
Plus de 100.000 morts en Colombie, Cuba vante l'efficacité de son vaccin

L'Amérique latine a vécu lundi 21 juin une journée contrastée : la Colombie a franchi le seuil des 100.000 morts liées à l'épidémie de coronavirus et Cuba a dévoilé des chiffres élevés d'efficacité pour son candidat-vaccin Abdala, le premier de la région.

>>Fête de la musique : sans couvre-feu, parfois sous la pluie, pour "voir du monde"

>>Brésil : 1.025 décès liés à la COVID-19 en 24h

>>Inde: vaccination gratuite pour tous, Modi vante les vertus "protectrices" du yoga

Une infirmière se prépare à administrer à une seconde dose du candidat-vaccin Abdala au personnel soignant de Cienfuegos (Cuba) le 30 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

Alors qu'une embellie sanitaire a permis à certains pays dans le monde comme la France et le Japon d'assouplir leurs mesures anti-COVID, l'épidémie redouble ailleurs, notamment en Russie, en Indonésie et au Brésil. La Colombie, elle, a dépassé lundi 21 juin le nombre de 100.000 morts et enregistré un nouveau record de décès en 24 heures avec plus de 600 morts, a indiqué le ministère de la Santé.

Proportionnellement à sa population, le pays de 50 millions d'habitants est le quatrième pays déplorant le plus de décès dus à la pandémie en Amérique latine et dans les Caraïbes, et le sixième avec le plus d'infections, selon un décompte de l'AFP. "Plus de 10.000 morts auraient pu être évitées si nous n'avions pas eu ces rassemblements au cours des six ou sept dernières semaines", a affirmé le président colombien Ivan Duque dans une déclaration publique, en référence aux trois semaines de manifestations contre son gouvernement.

À l'inverse, Cuba, l'un des pays les moins touchés de la région avec moins de 170.000 cas dont 1.170 décès pour 11,2 millions d'habitants, s'est félicité lundi 21 juin que son candidat-vaccin Abdala affiche une efficacité supérieure à 90% contre la maladie. "Abdala, candidat-vaccin de Cuba du CIGB, montre une efficacité de 92,28% au bout de trois doses", a annoncé sur Twitter le groupe pharmaceutique d'État BioCubaFarma, dont dépend le Centre d'ingénierie génétique et biotechnologique (CIGB).

Malgré l'embargo

Abdala, en phase finale d'essais cliniques, doit recevoir l'autorisation officielle des autorités cubaines fin juin ou début juillet, mais la vaccination d'une partie de la population a commencé dès mi-mai. La nouvelle a été annoncée en personne au président Miguel Diaz-Canel, qui s'est ensuite félicité sur Twitter : "Frappés par deux pandémies (le COVID et le blocus), nos scientifiques de l'institut Finlay et du CIGB ont surmonté tous les obstacles et nous ont donné deux vaccins très efficaces : Soberana 2 et Abdala".

Samedi 19 juin, l'institut Finlay de vaccination avait annoncé 62% d'efficacité, après l'injection de deux de ses trois doses, pour son candidat Soberana 2, qui doit aussi recevoir le feu vert officiel d'ici peu. Leur prochaine approbation fera d'eux les premiers vaccins anti-coronavirus développés et produits en Amérique latine, malgré les difficultés dénoncées par les chercheurs en raison de l'embargo américain, en vigueur depuis 1962 et renforcé sous l'administration Trump.

Le gouvernement cubain, qui veut vacciner d'ici août 70% des habitants et la totalité avant la fin de l'année, dit être en contact avec plus de 30 pays au sujet de ses candidats-vaccins. Le pays, même s'il reste peu touché par la maladie, est confronté à une forte résurgence de la maladie, avec un nouveau record de cas quotidiens lundi 21 juin (1.561).

Des touristes devant le Colisée à Rome, le 12 juin.
Photo : AFP/VNA/CVN

De son côté, l'Afrique du Sud a annoncé lundi 21 juin la première étape pour doter le continent d'une capacité de production de vaccins anti-COVID, mais il faudra du temps pour concrétiser le projet et en attendant "les gens continuent de mourir", a mis en garde le président Cyril Ramaphosa.

L'Italie bientôt sans masques

Par contraste, plusieurs pays européens vivent désormais une nette amélioration sur le front sanitaire. Ainsi l'Italie, l'un des pays européens les plus touchés par la pandémie, s'apprête à mettre fin à l'obligation de port du masque à l'extérieur. "À partir du 28 juin, nous mettons fin à l'obligation du port du masque à l'extérieur", annoncé sur son compte Facebook le ministre de la Santé Roberto Speranza, en précisant que cette décision s'appliquerait aux régions classées en "zone blanche", où la propagation du virus est la plus faible, soit actuellement toute l'Italie sauf la petite Vallée d'Aoste, dans le Nord.

Cette annonce est intervenue après un avis favorable en soirée du "Comité technico-scientifique", qui conseille le gouvernement sur la pandémie, et alors que l'Italie a enregistré lundi 21 juin seulement 21 décès et 495 nouveaux cas de contagion en l'espace de vingt-quatre heures. Certaines régions n'ont enregistré aucun mort.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a lui annoncé lundi 21 juin la levée le 1er juillet du couvre-feu nocturne et de celui appliqué la journée du dimanche 20 juin, son pays enregistrant une baisse du nombre de cas et accélérant la campagne de vaccination.

Mais alors que l'Europe a décidé de rouvrir ses frontières aux Américains, les États-Unis restent eux barricadés et refusent de donner le moindre calendrier sur une éventuelle levée des interdictions d'entrée, en vigueur souvent depuis 15 mois. "Nous sommes impatients de voir les voyages transatlantiques reprendre dès que la science le permettra", mais "je ne suis pas en mesure de préciser un délai car cela dépendra en grande partie de l'évolution épidémiologique" et des "variants", a dit lundi 21 juin le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price.


AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top