>>AUF : un appel international pour soutenir les initiatives liées à la pandémie
>>Les jeunes ingénieurs de Dà Nang s’engagent dans la lutte contre le COVID-19
Le robot BK-AntiCovid de l’Université de Dà Nang (Centre) est capable d’apporter de la nourriture et des médicaments dans les chambres des patients placés en quarantaine. |
Photo : UDN/CVN |
En Asie-Pacifique, le Vietnam est le pays qui a présenté le plus de projets, avec quatre de l’Institut polytechnique de Hanoï, de l’Université de Dà Nang, de l’Université nationale de Hô Chi Minh-Ville et de l’Université d’architecture de Hô Chi Minh-Ville.
Le premier projet porté par l’Institut polytechnique de Hanoï consiste à fabriquer de civières médicales pour isoler la pression négative des patients infectés par le COVID-19. Conçu en partenariat avec l’hôpital Bach Mai (Hanoï), ce produit innovant a pour but d’éviter les risques infectieux pour le personnel soignant et la communauté lors du déplacement des patients.
L’Université de Dà Nang s’est également engagée dans la fabrication d’équipements médicaux permettant de limiter la contamination croisée entre malades et professionnels de santé. Ses robots, nommés BK-AntiCovid, sont capables d’apporter de la nourriture et des médicaments dans les chambres des patients placés en quarantaine. Conçu sur commande de l’Hôpital d’obstétrique, de gynécologie et de pédiatrie de la ville de Dà Nang (Centre), ce système a été développé par un groupe d’enseignants et d’étudiants de la Faculté de génie mécanique, en partenariat avec une société technologique. Un prototype a été mis en service en mars dans des hôpitaux de Dà Nang.
"Son efficacité a été confirmée par les médecins", a fait savoir Dr Lê Hoài Nam, vice-doyen de la Faculté de génie mécanique de l’Université de Dà Nang, aussi chef du projet. "Toutefois, nous souhaiterions faire évoluer encore ce robot et y insérer d’autres fonctions selon les besoins du secteur médical, même au-delà du contexte de la pandémie. Malheureusement des difficultés financières nous ont empêchés de le faire et nous ont amenés à plusieurs reprises à douter du potentiel de notre travail de R&D. Ce fonds spécial revêt donc une grande importance pour notre équipe. Maintenant, grâce à ce soutien, nos jeunes étudiants et chercheurs pourront continuer à contribuer au rayonnement intellectuel du Vietnam à l'échelle internationale", a-t-il souligné.
Deux projets d’universités
de Hô Chi Minh-Ville
Représentant le Sud du Vietnam, l’Université d’architecture de Hô Chi Minh-Ville a présenté son projet "Foldable Aerosol Box". Ces boîtes à aérosol servent à bloquer la transmission des goulettes en suspension dans l’air et des virus en aérosol. Ce projet de boîtes pliables permet aux médecins d’accéder en toute sécurité aux voies respiratoires du patient pendant l'intubation. Ces dernières ont été expérimentées dans certains hôpitaux vietnamiens, avec des retours très positifs. L’équipe de projet a répondu à l’appel en souhaitant pouvoir développer ce produit à l’échelle nationale et internationale.
Quatre projets vietnamiens ont été valorisés dans le cadre d’un appel à projets international lancé par l’AUF pour soutenir des initiatives d’étudiants(es), d'élèves-ingénieurs (es) et de jeunes chercheurs(es) liées à la pandémie. |
Photo : AUF/CVN |
Si les trois premiers projets consistent à développer des équipements médicaux dans le but d’éviter les risques infectieux, le 4e, mené par l’Université nationale de Hô Chi Minh-Ville, a pour objectif d’aider les laboratoires et entreprises locales à développer des tests de dépistage rapides du COVID-19, fiables et peu coûteuses grâce à la technologie des protéines recombinantes. Ce projet est mené en collaboration avec une entreprise privée du secteur des biotechnologies.
Ces quatre projets vietnamiens ont été valorisés dans le cadre d’un appel à projets international lancé par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) pour soutenir des initiatives d’étudiants(es), d'élèves-ingénieurs (es) et de jeunes chercheurs(es) liées à la pandémie.
L’objectif de cet appel à projets était d’accompagner la réponse de la communauté universitaire à la pandémie et de soutenir le développement de solutions à impact technologique et/ou social immédiat pour aider les systèmes de santé et les populations à faire face à cette crise sanitaire inédite.
Les initiatives sélectionnées devaient obligatoirement avoir un impact technologique, économique et/ou social évaluable à très court terme. À noter que tous les projets valorisant des solutions libres et/ou en conformité avec les réglementations nationales étaient particulièrement recherchés, surtout quand ils étaient portés par des femmes.
"Cet appel à projet COVID-19 de l’AUF a révélé toutes les capacités de nos universités membres au Vietnam à innover et à répondre aux besoins impératifs de la société en période de pandémie. Nombre d’universités ont présenté plusieurs projets tant la créativité de leurs chercheurs est grande et leur mobilisation totale. Sur 92 projets présentés à l’échelle de l’Asie-Pacifique, 61 étaient du Vietnam. C’est pourquoi le Vietnam s’impose avec quatre projets sur huit retenus à l’échelle régionale. Nous ne pouvons que nous en féliciter et encourager les chercheurs dans cette voie, sachant que cet appel à projet de l’AUF a révélé une nouvelle fois, le rôle crucial que jouent les universités dans le développement des sociétés et dans la réponse à leurs difficultés majeures", a déclaré Ouidad Tebbaa, directrice régionale de l’AUF en Asie-Pacifique.
Quê Anh - AUF/CVN