COVID-19 : nouvelles restrictions en France, mois le plus meurtrier au Brésil

La France a donné mercredi soir 31 mars un nouveau tour de vis contre la pandémie de COVID-19, à l'image d'autres pays d'Europe, tandis qu'au Brésil le mois de mars a été le plus meurtrier de son histoire avec plus de 60.000 morts et des médecins obligés de trier les patients.

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Un infirmière soulève un vaccin anti COVID-19 dans un centre de vaccination de Duque de Caxias, État de Rio, Brésil, le 30 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Nous n'avons jamais vu dans l'Histoire du Brésil un seul événement tuer autant de gens en 30 jours", a déclaré Miguel Nicolelis, coordinateur du Comité scientifique formé par les États du Nord-Est du Brésil contre la pandémie.

Du 1er au 30 mars, 62.704 personnes ont succombé au COVID-19, soit 90,7% de plus que les 32.881 victimes de juillet 2020, qui était jusqu'ici le mois le plus meurtrier pour le grand pays latino-américain. Les chiffres du mois entier devaient être annoncés mercredi soir 31 mars.

"Nous sommes au pire moment, avec des records de morts et de contaminations, ce qui signale qu'avril sera encore très mauvais", a souligné l'épidémiologiste Ethel Maciel, professeure à l'Université fédérale d'Espirito Santo (UFES).

En France, le président Emmanuel Macron a annoncé l'extension à tout le territoire métropolitain des mesures de lutte contre le COVID, ainsi que la fermeture pour trois semaines des crèches, écoles maternelles et primaires et pour quatre semaines des collèges et lycées, afin de tenter d'endiguer la troisième vague de la maladie.

En plus du couvre-feu en vigueur à partir de 19h00, ces mesures prévoient la fermeture de certains commerces - au total 150.000 avec un coût des aides aux entreprises qui s'élève désormais à 11 milliards d'euros par mois-, et des restrictions de déplacement dans un rayon de 10 km.

Deux semaines de fermeture des établissements scolaires correspondront aux vacances de printemps.

"Le succès de cette stratégie dépend de chacun d'entre nous, de notre esprit de responsabilité", a insisté Emmanuel Macron lors d'une allocution télévisée de 24 minutes.

La situation sanitaire se dégrade depuis plusieurs semaines, avec plus de 5.000 patients en réanimation, au-delà du pic de la deuxième vague de novembre, mettant les hôpitaux sous très forte tension.

Graphique montrant la courbe des nouvelles hospitalisations par jour en France et les principales mesures de la lutte contre l'épidémie du COVID-19.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ces mesures de grande ampleur interviennent après un confinement hybride mis en place il y a 13 jours dans plusieurs régions françaises, dont celle de Paris.

Face à la troisième vague, plusieurs pays en Europe continuent d'annoncer des mesures pour tenter de limiter la propagation du virus, en particulier concernant les voyages.

L'Allemagne va renforcer pour les "huit à 14 prochains jours" les contrôles autour de ses frontières terrestres, notamment avec la France, le Danemark et la Pologne.

L'Italie, dont l'essentiel du territoire est soumis à de sévères restrictions, va imposer un isolement de cinq jours aux voyageurs en provenance de l'UE.

À contre-courant, la reine Elizabeth II, 94 ans, a effectué mercredi 31 mars son premier déplacement hors du château de Windsor depuis sa vaccination contre le COVID-19. Non masquée et souriante, la monarque a marqué le centenaire de l'armée de l'air australienne, pays dont elle est la souveraine, en visitant un mémorial militaire dans le sud de l'Angleterre.

Premiers vaccins au Yémen

La pandémie a fait plus de 2,8 millions de morts, selon un bilan établi mercredi 31 mars par l'AFP.

Les campagnes de vaccination progressent peu à peu, et l'Allemagne a maintenu son objectif de vacciner sa population adulte "d'ici à la fin de l'été" malgré la limitation décidée mardi 30 mars de l'usage de l'AstraZeneca, qui ne doit plus être injecté aux moins de 60 ans.

L'Agence européenne des médicaments (EMA) a cependant affirmé mercredi 31 mars que les experts enquêtant sur des liens présumés entre ce vaccin et l'apparition de caillots sanguins n'avaient pas trouvé de facteurs de risque spécifique, y compris l'âge, même si des études complémentaires sont en cours.

Un patient atteint du COVID-19 dans un hôpital à Taez, au Yémen, le 30 mars.
Un patient atteint du COVID-19 dans un hôpital à Taez, au Yémen, le 30 mars. Photo : AFP/VNA/CVN

Les laboratoires Pfizer et BioNTech ont annoncé le même jour que leur vaccin était efficace à 100% chez les adolescents de 12 à 15 ans, selon les résultats d'un essai clinique.

Plus de 580 millions de doses de vaccins contre le COVID ont été administrées dans le monde, selon un comptage de l'AFP mercredi 31 mars à 13h00 GMT. Mais leur répartition reste très inégale sur la planète.

Médecins sans frontières (MSF) avait lancé il y a quelques jours un cri d'alarme concernant la propagation rapide de la maladie dans ce pays, qui enregistre actuellement une centaine de nouveaux cas quotidiens, bien plus qu'au début de la crise.

L'Australie est, de son côté, très en retard sur ses objectifs de vaccination, a reconnu mercredi 31 mars le Premier ministre Scott Morrison, attribuant en partie cette déconvenue à des restrictions à l'exportation de vaccins imposées par l'Union européenne.

Seules 670.000 doses y ont été administrées, alors que le gouvernement s'était fixé un objectif de quatre millions à la fin mars.

La situation épidémique inquiète également dans la bande de Gaza, qui a enregistré plus de 1.000 nouveaux cas en 24 heures, l'un des bilans les plus élevés dans cette enclave palestinienne depuis le début de la pandémie.


AFP/VNA/CVN

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