COVID-19 : le carnaval de Rio reporté, l'UE durcit les restrictions

Le carnaval de Rio, victime de la pandémie : les organisateurs de cet évènement festif emblématique en Amérique du Sud ont décidé de reporter sine die son édition 2021, au moment où l'épidémie de coronavirus contraint les autorités à travers le monde à durcir les restrictions de mouvements.

Lancement de l'application de traçage des cas de coronavirus en Angleterre et au Pays de Galles, le 24 septembre.

"Nous sommes arrivés à la conclusion que l'événement devait être reporté. Nous ne pouvons tout simplement pas le faire en février. Les écoles de samba n'auront ni le temps ni les ressources financières et organisationnelles pour être prêtes pour février", a expliqué jeudi 24 septembre Jorge Castanheira, le président de la Ligue indépendante des écoles de samba de Rio de Janeiro (LIESA).

L'annonce de la LIESA s'applique uniquement à la compétition des écoles de samba, qui se déroule dans l'emblématique Sambodrome de la de Rio. Les autorités municipales n'ont pas encore dit si les festivités de rue seraient autorisées. Le carnaval de Rio se compose en effet d'innombrables défilés de "blocs", ces groupements de quartiers qui déambulent en dansant, dans un joyeux cocktail détonant de musique, déguisement et, souvent, alcool. L'épidémie a quelque peu ralenti au Brésil depuis son pic en juillet, mais il y a néanmoins eu, ces deux dernières semaines, une moyenne quotidienne de 30.000 nouveaux cas et 735 décès.

Durcissement des mesures dans l'UE

L'Union européenne a, elle, appelé jeudi 24 septembre ses États membres à durcir leurs mesures de contrôle "immédiatement" face aux nouveaux foyers d'épidémie de COVID-19. "Dans certains États, la situation est désormais pire qu'au pic (de l'épidémie) en mars. C'est une cause de préoccupation", a déclaré la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides.

De tests et traçages accrus en passant par une surveillance sanitaire renforcée et des capacités hospitalières suffisantes, "tous les États doivent déployer immédiatement et à temps des mesures aux premiers signes de nouveaux foyers potentiels", a-t-elle mis en garde. Vendredi 25 septembre, la Belgique doit annoncer la fin de l'interdiction de voyage avec les zones européennes classées rouge, qui restent néanmoins "strictement déconseillées".

Prélever l'échantillon du test de dépistage du COVID-19 à la zone frontalière Grèce - Hongrie.

Plus de cinq millions de personnes ont été contaminées en Europe, et l'agence européenne chargée de surveiller les épidémies a fait état jeudi de sa "grande inquiétude" pour sept pays de l'UE, dont l'Espagne, qui doit annoncer vendredi 24 septembre l'extension des restrictions de mouvements à d'autres zones de la région de Madrid.

Fermeture des bars et restaurants

En France, face à une remontée du taux d'incidence du virus, la métropole d'Aix-Marseille (Sud-Est) et la Guadeloupe (Antilles) ont été placées en "zone d'alerte maximale". Bars et restaurants y seront fermés à partir de samedi 26 septembre, au grand mécontentement des professionnels de la restauration. Onze autres métropoles, dont Paris, ont été placées en "zone d'alerte renforcée", avec une fermeture des bars à partir de 22 heures et la limitation des ventes d'alcool.

La France a enregistré 16.096 nouveaux cas de COVID-19 en 24 heures, un record depuis le début des tests à grande échelle. "Si nous n'agissons pas, on pourrait se trouver dans une situation proche de celle du printemps. Ça pourrait pouvoir dire reconfinement", a mis en garde le Premier ministre Jean Castex. L'Allemagne est elle aussi sur le qui-vive face à une résurgence des contaminations.

La Bavière est particulièrement touchée et a décidé de durcir ses restrictions à Munich, où le port du masque dans une partie du centre-ville est obligatoire depuis jeudi 24 septembre. Mesure similaire en Italie, dans la région de Naples.

Nouvelles restrictions imposées pour lutter contre la propagation du COVID-19 en Europe, dans une sélection de pays.

Au Royaume-Uni, le pays le plus endeuillé du continent européen avec 42.000 morts, de nouvelles restrictions sont entrées en vigueur jeudi 24 septembre : les pubs et les restaurants, dans lesquels seul le service à table sera autorisé, doivent fermer dès 22 heures en Angleterre et le télétravail sera à nouveau encouragé. Au premier soir de ce couvre-feu, les clients du "Prince George", dans le vivant quartier londonien de Dalston, font contre mauvaise fortune bon cœur face à ces mesures qu'ils estiment "ridicules" et "trop tardives".

"Mauvaise idée"

Les mesures prises par plusieurs pays européens reflètent l'inquiétude des autorités devant l'augmentation du nombre des malades. Au total, 5.060.966 cas ont été recensés en Europe, dont 227.862 ont été mortels. Dans le monde, la pandémie a fait au moins 978.448 morts depuis fin décembre, selon un bilan établi jeudi 24 septembre par l'AFP.

En Israël, à partir de vendredi 25 septembre à 14h00, les synagogues seront fermées, sauf pour Yom Kippour, le jour du pardon, célébré dimanche soir 27 et lundi 28 septembre. Du côté des vaccins, la société américaine de biotechnologie Novavax a annoncé jeudi qu'elle avait commencé au Royaume-Uni un essai clinique de dernière phase de son vaccin expérimental contre le COVID-19 qui vise à inclure 10.000 participants de 18 à 84 ans.

L'État de New York ne fait "pas confiance" au gouvernement Trump et revérifiera la fiabilité des vaccins validés par Washington avant de les distribuer à ses 20 millions d'habitants, a affirmé jeudi 24 septembre le gouverneur Andrew Cuomo. Pour sa part, la royauté britannique anticipe des difficultés financières à cause du coronavirus avec un manque à gagner lié à la chute de la fréquentation des demeures royales de 15 millions de livres sur les trois prochaines années.


AFP/VNA/CVN

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