COVID-19 : la septième vague s'accélère en France

La septième vague de l'épidémie de COVID s'accélère en France, et les recommandations de remettre le masque notamment dans les transports se multiplient côté gouvernement, sans certitude qu'elles suffiront, avec la vaccination, à enrayer le mouvement.

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Visioconférence avec les préfets et directeurs d'ARS sur la situation épidémique du COVID-19, le 28 juin à l'hôtel Matignon à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

La vague sera-t-elle un tsunami ? En ce début d'été, les cas de contaminations explosent de nouveau. Plus de 147.000 cas ont été comptabilisés mardi soir 28 juin par Santé publique France, 54% de plus qu'une semaine auparavant et au plus haut niveau depuis fin avril. Ce fort rebond, lié à l'apparition de nouveaux sous-variants d'Omicron particulièrement contagieux et capables de contourner les défenses immunitaires, est généralisé à toute l'Europe.

La plupart des restrictions ont commencé à être levées à la mi-mars. Mais mardi 28 juin, la Première ministre Elisabeth Borne a demandé aux préfets et autorités sanitaires d'encourager le port du masque "dans les lieux de promiscuité" et "espaces clos", notamment "les transports en commun". Jusqu'à présent, il s'agit de "recommandations", sans obligation.

Mme Borne a aussi appelé à "amplifier les messages de prévention", comme "aérer régulièrement les espaces clos", "se tester dès les premiers symptômes et s’isoler immédiatement en cas de positivité". Brigitte Bourguignon, encore ministre de la Santé, avait déjà demandé lundi aux Français de remettre le masque dans les transports - qui n'est plus obligatoire depuis le 16 mai - "par civisme".

Dans les trains des vacances

Mercredi 29 juin, à l'aube des premiers départs en vacances, le Pdg de la SNCF Jean-Pierre Farandou a embrayé, appelant les voyageurs à porter de nouveau le masque dans les gares et les trains, par "sens civique". "Il faut protéger nos personnels, il faut protéger nos voyageurs", a-t-il lancé.

Pour l'infectiologue Gilles Pialoux, chef de service à l'hôpital Tenon (Paris), il s'agit d'une "mesure d'attente par rapport à des mesures de contrainte de masse". "On aurait dû utiliser ce temps de calme relatif pour instaurer des messages de prévention qui dépassent le cadre du masque", a-t-il regretté mercredi 29 juin sur franceinfo.

La grande question est, comme à chaque fois, de savoir si la hausse des contaminations se traduira par une hausse des hospitalisations. En Afrique du Sud et, dans une moindre mesure, au Portugal, qui ont déjà passé la vague, l'impact dans les hôpitaux a été plus limité que lors des précédents pics. En France, 15.496 malades du COVID étaient hospitalisés mardi, dont 898 en soins critiques.

Préparation d'une dose de vaccin anti-coronavirus, en France.
Photo : AFP/VNA/CVN

Même si la vague hospitalière se révèle moindre qu'auparavant, elle arrive en été et sur fond de crise persistante. "Mon inquiétude majeure est qu'entre mi-juillet et mi-août, on se retrouve avec un hôpital délabré, en incapacité de prendre en charge des patients y compris hors COVID, avec des urgences fermées au moins partiellement", déclare Olivier Guérin, chef du pôle gériatrie du CHU de Nice et membre du conseil scientifique. À ses yeux, "si les chiffres dérapent", il ne serait pas inenvisageable que reviennent "un peu de contraintes".

Les doses de rappel

Face à la remontée des cas, gouvernements et scientifiques insistent sur l'intérêt des doses de rappel. Car si la protection des vaccins diminue avec le temps face à l'infection, ils restent efficaces contre les risques de formes graves.

La Première ministre a demandé mardi 28 juin que chacun "vérifie son schéma vaccinal", notamment les plus de 60 ans et les plus fragiles. Ceux-ci doivent recevoir "dans les prochains jours des mails de sensibilisation" de l'Assurance maladie. Un quart des personnes éligibles ont reçu leur second rappel vaccinal contre le COVID, taux "clairement insuffisant", a estimé le gouvernement la semaine dernière.

"La troisième dose a été recommandée en avril, quand le virus commençait à décroître. Maintenant qu'il augmente de façon importante, je pense que la population qui a plus de 60 ans comprend bien qu'il ne faut pas laisser passer plus de six mois après le dernier rappel", a déclaré mercredi 29 juin sur Radio Classique, Anne-Claude Crémieux, infectiologue à l’hôpital Saint-Louis (Paris).

Un rappel crucial notamment en Ehpad, "surtout qu'il est efficace 72 heures après", a insisté Olivier Guérin. Parallèlement, l'exécutif travaille à un nouveau projet de loi, qui doit être présenté et examiné en juillet, pour maintenir "un dispositif de veille et de sécurité sanitaire" jusqu'en mars 2023.


AFP/VNA/CVN

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