>>Le vaccin contre le COVID-19 pourrait être prêt dans quelques semaines
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Une infirmière simule l'administration du vaccin Pfizer-BioNTech anti-coronavirus lors d'une session de formation avant le début la semaine prochaine d'une campagne de vaccinations au Royaume-Uni, au Royal Free Hospital à Londres le 4 décembre 2020. |
Le Spoutnik V a été inoculé samedi 5 décembre aux travailleurs sociaux, aux personnels médicaux et aux enseignants dans soixante-dix centres de vaccin ouverts dans la capitale russe.
Ce vaccin russe est pourtant encore dans la troisième et dernière phase d'essais cliniques auprès de 40.000 volontaires.
Le Royaume-Uni s'apprête lui aussi à lancer des campagnes de vaccination, et la reine Elizabeth II devrait être une des premières à recevoir le vaccin Pfize-BioNTech, qui vient d'obtenir le feu vert des autorités britanniques. La souveraine, âgée de 94 ans, et son mari le prince Philip, 99 ans, seront tous les deux vaccinés en priorité en raison de leur âge et non en vertu d'un traitement préférentiel, a indiqué le journal Mail on Sunday.
Trouver le premier le Graal qui sauvera l'humanité d'une pandémie qui a déjà fait 1,5 million de morts dans le monde est devenu une compétition planétaire : 51 candidats vaccins sont actuellement testés sur des humains, treize étant en dernière phase d'essais, selon l'OMS.
Alors que plusieurs sont en voie d'homologation, l'épidémie progresse encore. Les États-Unis ont enregistré samedi 4 décembre pour le troisième jour consécutif, un record de contaminations en 24 heures avec 229.889 nouveaux cas, et 2.527 morts.
Les États-Unis sont confrontés à un rebond spectaculaire de l'épidémie depuis plusieurs semaines, et les autorités sanitaires s'attendent à une nouvelle flambée après que de nombreux Américains ont voyagé à l'occasion de la fête de Thanksgiving la semaine dernière malgré les appels à rester chez soi.
Le Canada voisin a franchi vendredi 4 décembre le seuil des 400.000 cas, à peine plus de deux semaines après avoir atteint les 300.000, marquant une brusque accélération de la pandémie.
La pandémie de coronavirus a contaminé plus de 65,8 millions de personnes et 12.177 nouveaux morts ont été recensés vendredi 4 décembre. Depuis le 24 novembre, plus de 10.000 nouveaux morts sont enregistrés chaque jour sur la planète, un niveau jamais atteint auparavant.
L'épidémie progresse notamment en Italie, et l'Amérique latine et les Caraïbes ont enregistré une hausse de 18% des cas en une semaine.
Face au danger, le président américain élu Joe Biden s'attend à une cérémonie d'investiture en janvier largement en ligne pour suivre les "recommandations des experts". "Il est donc hautement improbable que l'on ait un million de gens sur le Mall", la grande avenue du centre de Washington, a averti le démocrate de 77 ans.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a en effet appelé à ne pas baisser la garde dans l'optimisme que suscite l'arrivée attendue des vaccins.
"La vaccination ajoutera un outil majeur et puissant à la trousse d'outils dont nous disposons. Mais à elle seule, elle ne fera pas le travail", a prévenu Mike Ryan, expert de l'OMS, en demandant "aux gens de continuer à faire des efforts".
Campagne de vaccination planifiée dans le monde
Nombre de morts liés au coronavirus officiellement annoncés par pays, le 5 décembre 2020 à 11h00 GMT. |
La Belgique, la France et l'Espagne prévoient des campagnes de vaccinations en janvier, en se concentrant d'abord sur les plus vulnérables.
Avec l'arrivée imminente de ces vaccins, devant parfois être stockés à des températures glaciales, des entreprises américaines préparent le terrain : le géant de la logistique UPS a développé des congélateurs portables permettant une conservation entre -20 et -80°C.
Le constructeur automobile Ford a commandé ses propres congélateurs pour vacciner ses salariés, et le géant américain de la viande Smithfield est prêt à mettre à disposition les chambres froides de ses abattoirs.
Reste à convaincre une population parfois méfiante face à l'inoculation de vaccins conçus en un temps record.
Plusieurs personnalités de premier plan ont promis de se faire vacciner en public pour montrer l'exemple, comme Joe Biden, et les anciens présidents américains Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton.
En attendant, les brassages de population pour les fêtes de Noël et du Nouvel An risquent d'accélérer la propagation de l'épidémie, comme la ruée dans les magasins pour les achats de Noël. Aussi, au Brésil, les centres commerciaux de Rio de Janeiro ont été autorisés à ouvrir 24 heures sur 24.
Au Portugal, la deuxième vague de Covid-19 a commencé à refluer, mais les autorités ont décidé de maintenir les restrictions sanitaires en vigueur, afin de pouvoir les alléger pendant les fêtes de fin d'année. À Noël comme pour le Nouvel An, les horaires du couvre-feu seront réduits et les restaurants pourront fermer plus tard.
Et à Bethléem, l'arbre de Noël a été exceptionnellement illuminé sans public samedi soir. Couvre-feu oblige, c'est le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh qui a illuminé le sapin depuis son bureau à Ramallah, grâce à un dispositif mis en place par la municipalité
Entre confinement et distanciation sociale, commerçants et restaurateurs ont dû faire preuve de créativité pour survivre.
Des cocktails fraîchement embouteillés livrés à domicile par des barmans à vélo: c'est ce qu'a lancé Katja Hiendlmayer, copropriétaire du bar à cocktails Bürkner Eck à Berlin. "Nous préférons travailler pour peu de revenus plutôt que de ne rien faire", explique-t-elle, tenant à "préserver l'activité de ses employés".
Aux États-Unis les créations d'emplois ont pris un sérieux coup de froid en novembre, accentuant la pression sur le Congrès pour voter un nouveau plan de soutien. Le temps presse puisque de nombreuses aides aux chômeurs et familles expirent le 26 décembre.
Alors que l'épidémie de Covid pèse sur les dépenses publiques, l'Argentine a, elle, institué un impôt extraordinaire sur les grands fortunes, concernant quelque 12.000 personnes, afin d'aider les plus démunis et les petites entreprises.
AFP/VNA/CVN