États-Unis
COVID-19 : des test effectués à bord d'un paquebot tenu à distance de San Francisco

Les autorités sanitaires américaines ont procédé jeudi 5 mars à des tests à bord d'un navire de croisière tenu à distance des côtes de Californie pour déterminer si passagers et membres d'équipage avaient contracté le nouveau coronavirus.

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Le paquebot Grand Princess.
Photo : AFP/VNA/CVN

Certaines personnes à bord du paquebot Grand Princess ont manifesté des symptômes grippaux compatibles avec le coronavirus alors qu'un homme âgé de 71 ans est mort du coronavirus COVID-19 après avoir voyagé sur ce navire durant une récente croisière au Mexique.

Quelque 62 touristes étaient demeurés à bord pour se rendre à Hawaï après cette croisière au Mexique et s'y trouvaient toujours jeudi 5 mars.

Le Grand Princess devait initialement accoster mercredi 4 mars à San Francisco mais les autorités s'y sont opposées et le paquebot faisait jeudi après-midi 5 mars des ronds dans l'eau à une centaine de kilomètres au large de la côte.

Le navire, de retour de Hawaï, a écourté son voyage car certains parmi des touristes (2.383 au total) et membres d'équipage (1.100) ont commencé à manifester des signes d'infection.

L'une des passagères, contactée par l'AFP, a assuré qu'il n'y avait pas de signe de panique à bord. "J'ai toujours du mal à comprendre pourquoi les médias en font toute une histoire", déclare Carolyn Wright, 63 ans, photographe professionnelle vivant dans l'État du Nouveau-Mexique. "Il y a eu deux cas (de coronavirus) sur la croisière précédente et ils font comme si tout le monde à bord avait la peste", s'agace-t-elle.

Jeudi midi 5 mars, les passagers qui circulaient jusque-là librement, à moins d'avoir été présent sur cette précédente croisière, ont reçu pour instruction de rester dans leurs cabines.

Une photo prise par Carolyn Wright à bord du paquebot de croisière Grand Princess le 5 mars, peu avant que les passagers aient reçu pour instruction de rester dans leurs cabines.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Je pense que ça ne sert plus à rien. Je ne suis pas vraiment inquiète. Si vous regardez les statistiques, le risque est plutôt faible", estime Mme Wright, qui communique avec l'AFP par SMS.

Pour l'instant, les passagers ne se plaignent pas "même si ça pourrait changer au cas où on reste coincés dans nos cabines pendant trop longtemps". "La grande majorité des gens sur le navire ont plus de 60 ans, jusqu'à 90, et la plupart ont l'habitude des croisières", souligne-t-elle.

Où et quand accoster ?

Les autorités sanitaires n'étaient pas en mesure jeudi 5 mars de dire quand et où le Grand Princess serait en mesure d'accoster.

Selon Mary Ellen Carroll, responsable des situation de crise pour la ville de San Francisco, 35 personnes ont manifesté des symptômes grippaux durant la croisière et pour certaines sont déjà rétablies.

Avec les autorités californiennes et les Centres de détection et de prévention des maladies (CDC), "nous nous employons à déterminer si le COVID-19 est présent à bord du navire", a-t-elle expliqué lors d'une conférence de presse.

Dans un communiqué mercredi 4 mars, l'armateur du paquebot avait indiqué que près d'une centaine de personnes (passagers et équipage) ont été "identifiées comme devant être testées", sans plus de précision.

Le navire appartient à la compagnie Princess Cruises, qui possède également le Diamond Princess, placé en quarantaine en février au Japon et où plus de 700 contaminations ont finalement été recensées, dont six mortelles. C'est grâce à un hélicoptère et des sauveteurs de la Garde nationale californienne que des kits de dépistage ont été acheminés jeudi 5 mars sur le paquebot. Les tests seront ensuite expédiés à terre pour être analysés.

D'après Carolyn Wright, on a annoncé aux passagers que les résultats seraient communiqués vendredi matin 6 mars. Lorsque les résultats seront connus, les CDC et les autorités californiennes pourront déterminer le meilleur endroit possible pour faire accoster le Grand Princess, à San Francisco ou ailleurs, a souligné Mme Carroll. "L'endroit doit permettre d'assurer la sécurité des populations voisines ainsi que celle des passagers et de l'équipage", a-t-elle dit.

Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a déclaré mercredi 4 mars l'état d'urgence après l'annonce du décès du passager qui se trouvait à bord du paquebot, survenu près de Sacramento et le premier lié au COVID-19 en Californie.

Jeudi 5 mars, le bilan du nouveau coronavirus sur le sol américain s'établissait à douze morts au total, dont onze dans l'État de Washington (Nord-Ouest), pour la plupart des personnes âgées ou dans un état de santé fragile.


AFP/VNA/CVN

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