>>Le Barça se refait une santé avant Paris
>>Coupe d'Espagne : Bilbao rejoint le Barça en finale
Mikel Oyarzabal (gauche) après son penalty réussi pour la Real Sociedad face à l'Athletic Bilbao en finale de la Coupe du Roi, le 3 avril à Séville. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Repoussée d'une année en raison de la pandémie de COVID-19 qui avait paralysé le football européen au printemps dernier, la Coupe du Roi 2020 a enfin connu son épilogue au stade olympique de Séville samedi 3 avril soir, après 350 jours d'attente... sur un penalty transformé par l'inévitable international espagnol et capitaine de la Real Sociedad, Mikel Oyarzabal (63e).
Un sacre mérité pour la Real Sociedad, qui vient couronner le jeu séduisant proposé par les hommes d'Imanol Alguacil depuis deux saisons, et dont on a encore eu un aperçu samedi 3 avril, pour cette première finale de Coupe du Roi de l'histoire entre les deux voisins rivaux du Pays Basque.
L'énorme averse qui a douché la pelouse quelques secondes après le coup d'envoi semble avoir refroidi les joueurs, plus effrayés les uns que les autres à l'idée de commettre une erreur fatale sous les trombes d'eau.
L'équipe qui a le mieux commencé la partie a été la Real Sociedad, avec son jeu de multiples passes courtes à l'entrée de la surface adverse, son remuant côté droit et la mobilité d'Alexander Isak, à la limite de propulser des centres dans les filets adverses à plusieurs reprises (19e, 25e, 41e).
Mais l'Athletic Bilbao a aussi eu ses chances, sur des contre-attaques éclair et des centres incisifs... et cette grosse frappe des trente mètres d'Inigo Martinez, renvoyée par-dessus sa barre transversale du bout des doigts par Alex Remiro.
Théâtral penalty
À la reprise, une fois que la pluie a cessé, l'arbitre a longtemps hésité à siffler pénalty pour une main d'Inigo Martinez à la limite de la surface, mais a finalement ordonné un simple coup franc.
C'était quelques minutes avant le tournant du match : à la 61e, ce même Martinez a accroché par derrière Portu dans la surface. L'arbitre a sifflé penalty et adressé un carton rouge au défenseur international de l'Athletic... avant de revoir l'action sur vidéo et de rappeler Martinez pour adoucir sa sanction en un simple jaune.
L'Athletic a fini le match à onze, mais Oyarzabal a transformé quand même ce théâtral penalty (63e) pour offrir sa 2e Coupe du Roi à la Real Sociedad (la 3e si l'on compte celle glanée en 1909 sous le nom de Club Ciclista).
"C'est un beau jour, un de ceux où tu te souviens de tout", a déclaré Oyarzabal, en sanglots, à la fin du match. "Offrir cela à tous les supporters, c'est la meilleure chose que l'on pouvait faire. Il y a beaucoup de gens que j'aurais aimé voir ici. La famille, les amis... (Ce titre), c'est pour tout le monde. C'est incroyable. On ne peut pas toujours mettre les penaltys, on sait comment ça marche. Mais j'avais confiance en moi, et mes coéquipiers avaient confiance en moi", a détaillé le buteur.
Déjà vainqueur de la Supercoupe d'Espagne le 17 janvier dernier face au Barça, et qualifié pour la finale de la Coupe d'Espagne 2021 le 17 avril prochain encore face au Barça dans ce même stade de la Cartuja à Séville, l'Athletic a trébuché, samedi 3 avril soir, tout simplement.
Pour la Real Sociedad, auteur d'un début de saison canon avant de flancher en 2021, et de sombrer le 21 mars dernier à domicile face à la bande à Lionel Messi (6-1), ce sacre redonne des ailes dans la course à l'Europe : les joueurs de Saint-Sébastien sont actuellement cinquièmes en Liga, à dix points des places qualificatives pour la C1.
Alors que des heurts entre supporters et forces de l'ordre ont entaché l'après-midi à Bilbao, à près de mille kilomètres du Pays Basque aucun débordement n'a eu lieu dans le stade olympique de Séville, à peine garni d'une centaine de journalistes et d'environ 300 invités (par les clubs ou la fédération espagnole) en raison des restrictions sanitaires.
Même en Andalousie, même sous la pluie, la fête du football basque a été totale.