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La N°1 mondiale Ashleigh Barty, victorieuse du tournoi de Miami, le 3 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Ce n'est pas l'idéal de gagner comme cela, j'espère que cette blessure ne compromettra pas la saison de Bianca", a commentée Barty après-coup. La Canadienne, 8e mondiale, avait été absente des courts pendant plus de quinze mois fin 2019 et en 2020, en raison d'une blessure à un genou et de la pandémie de coronavirus.
Barty, 24 ans, lauréate de la dernière édition à Miami disputée en 2019, et elle aussi quasiment absente des courts l'an passé à cause de la pandémie de coronavirus, décroche sa 10e victoire sur le circuit féminin.
Elle est très bien entrée dans le match, en breakant d'entrée, grâce à une première balle puissante et précise. Mais Andreescu n'a pas attendu longtemps pour refaire son retard (3-2).
À nouveau en danger sur son service, la Canadienne a su effacer deux autres balles de break mais pas la troisième. Un superbe point, où après un lob renvoyé d'une volée de revers un peu courte, Barty l'a punie d'un revers croisé puissant.
Sur quoi l'Australienne, toujours solide, a conservé cet avantage pour empocher le set 6-3.
Dès l'entame du suivant, la tête de série N°1 a maintenu la pression, sous laquelle a craqué Andreescu, perdant son engagement sur une double-faute, chutant ensuite après que son pied droit ait vrillé, et concédant une deuxième fois son service.
Trop forte douleur
La Canadienne Bianca Andreescu après une chute lors de la finale du tournoi de Miami, le 3 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après un temps-mort médical, durant lequel elle s'est fait poser un bandage, la Canadienne a tenté de reprendre, mais la douleur était trop forte. Et la remontée à effectuer trop grande certainement aussi.
"Je ne voulais pas arrêter, mais mon physio m'a sauvée, car cela aurait aggravé la situation. C'était la meilleure décision à prendre", a dit Andreescu, très émue lors du point presse virtuel.
Ce succès, face à une adversaire qu'elle rencontrait pour la première fois, vient valider le retour au premier plan de Barty, après une année 2020 blanche, bouleversée par la pandémie de coronavirus, durant laquelle elle n'a pas voulu quitter son pays. Elle n'a donc pas disputé l'US Open, remporté par Osaka, ni Roland Garros dont elle était tenante du titre, la Polonaise Iga Swiatek lui succédant au palmarès.
Sa rentrée fut moyenne en février, chez elle en Australie. Si elle s'était immédiatement imposée au modeste Yarra Valley Classic, elle avait ensuite été stoppée par la Tchèque Karolina Muchova, en quart de finale de l'Open d'Australie, premier Grand Chelem de l'année.
C'est après un voyage long de presque cinquante heures, de Brisbane à Sydney, pour rallier ensuite Los Angeles puis Miami, avec deux vols annulés en chemin, qu'elle a posé ses raquettes en Floride, dans un tournoi où elle a dû sauver une balle match et où elle avait beaucoup à perdre, à commencer par son fauteuil de N°1 mondiale, convoitée par Naomi Osaka, dans la foulée de son sacre à Melbourne.
Andreescu renaissante aussi
Mais la Japonaise a été balayée en quarts par la Grecque Maria Sakkari, assurant à l'Australienne de rester au sommet de la WTA. Elle n'a cependant pas manqué d'envoyer un message fort à la concurrence.
Pour elle, pas de retour immédiat au pays, étant donnée la quatorzaine imposée en Australie pour toute personne y débarquant. Elle a prévu de jouer la semaine prochaine à Charleston en Caroline du Sud, pour le début de la saison de terre battue.
"C'est une entame d'année parfaite pour nous. J'espère qu'elle sera longue et fructueuse", a commenté Barty.
Bianca Andreescu, revenue sur le circuit en février, a elle aussi montré qu'elle commençait à retrouver son niveau, qui lui avait permis de glaner l'US Open en 2019.
"Ce n'est pas la façon dont je voulais terminer ici, mais j'ai atteint la finale pour un de mes premiers tournois depuis longtemps et je ne pourrais être plus heureuse. Me remettre sur pied n'a pas été facile, mais j'ai continué à croire en moi et je n'ai jamais abandonné", a déclaré la joueuse de 20 ans.
AFP/VNA/CVN