France
Coup d'envoi des soldes d'été, dans un contexte incertain

Top départ pour les soldes d'été, qui s'ouvrent mercredi matin 22 juin et prendront fin le 19 juillet, dans un contexte incertain marqué par une inflation galopante. Les commerçants espèrent une relance du secteur, qui a connu une embellie "fragile" en mai.

>>Mauvais démarrage des soldes d'hiver, selon une organisation professionnelle

Des piétons passent devant une vitrine avec un autocollant "Tout à -50%", au premier jour des soldes d'été à Paris, en 2011.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Il y aura de bonnes affaires à faire dès le début des soldes" ce mercredi 22 juin, assure Yohann Petiot, directeur général de l'Alliance du commerce (commerces d'habillement, de chaussures et de centre-ville).

Toutefois, "il est difficile de savoir comment les clients vont réagir" et d'anticiper la fréquentation des commerces dans les prochains jours, selon M. Petiot, notamment en raison du contexte d'inflation inédit depuis 30 ans.

L'inflation est vue comme "une période risquée" pour le secteur de la mode et de l'habillement, ajoute-t-il. "Quand les clients doivent faire des arbitrages sur leur consommation, c'est souvent défavorable au secteur".

Les soldes restent cependant compatibles avec "la recherche du bon prix, note M. Petiot, ce qui, (il) l'espère, redonnera du pouvoir d'achat aux clients".

Les commerçants espèrent aussi renflouer leur trésorerie, alors que les ventes en magasin accusent toujours un recul "de -7 %" au cumul, depuis le début de l'année 2022 par rapport à 2019, selon l'Alliance du commerce, malgré "une embellie fragile" en mai.

Après ce petit rebond des ventes en mai, le début du mois de juin "était à nouveau en recul", note l'Alliance du commerce.

S'ajoute la hausse des coûts de production, d'exploitation ou de transport, qui a touché tout le secteur. Les vendeurs doivent "pouvoir préserver leurs marges, assumer l'augmentation des coûts", explique Yohann Petiot. Le remboursement des Prêts garantis par l'État a également débuté en avril.

Le moral des ménages, qui joue dans l'envie de consommer, a été durement éprouvé depuis le début de l'année, qui a commencé avec le variant Omicron, rappelait lundi 20 juin à l'AFP Gildas Minvielle, directeur de l'observatoire économique de l'Institut français de la mode (IFM).

S'y sont ajoutés le conflit en Ukraine et la hausse de l'inflation sur de nombreux postes de dépenses, l'énergie, les transports puis l'alimentation.

Les préoccupations environnementales des consommateurs peuvent aussi avoir un impact négatif sur la fréquentation des commerces, alors que le marché de la seconde main s'est largement démocratisé.

En Bourse, les poids lourds de la "fast fashion", comme Boohoo, Asos, Zalando, ou même le géant espagnol Inditex, malgré les résultats financiers insolents de ce dernier, font grise mine depuis le début de l'année.


AFP/VNA/CVN

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