Wall Street termine en forte hausse, sur des achats techniques, sans conviction

La Bourse de New York a conclu en forte hausse mardi 21 juin, le brutal repli de la semaine dernière ayant créé un appel d'air, mais le pessimisme reste dominant.

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La façade du New York Stock Exchange.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le Dow Jones a pris 2,15%, à 30.530,25 points, l'indice Nasdaq, à forte composition technologique, a avancé de 2,51%, à 11.069,30 points, et l'indice élargi S&P 500 a gagné 2,45%, à 3.764,79 points.

"Quel que soit le paramètre que vous examiniez, le marché avait trop baissé et le temps était venu d'un rebond", a expliqué Quincy Krosby, de LPL Financial.

Pour l'analyste, le mouvement a été accentué par des opérateurs qui avaient parié sur un recul des indices et ont dû racheter pour se couvrir.

L'indice VIX, qui mesure la volatilité du marché, a légèrement reculé, témoin d'un petit regain d'appétit pour le risque.

L'impression s'est retrouvée aussi sur le marché obligataire, délaissé pour des actifs moins sûrs, en premier lieu les actions.

Le rendement des emprunts d'État à dix ans, qui évolue en sens inverse de leurs prix, est remonté à 3,28%, contre 3,22% vendredi 17 juin (lundi 20 juin était férié aux États-Unis).

Les indices ont été tirés par les plus importantes valorisations de la cote, d'Apple (+3,28%) à Alphabet (+4,11%), en passant par Tesla (+9,35%), Amazon (+2,32%) ou Microsoft (+2,46%).

Seul Meta s'est démarqué (-4,09% à 157,05 USD), alors que le groupe a conclu un accord amiable avec le ministère américain de la Justice. Facebook était accusé d'avoir proposé aux annonceurs de choisir qui pouvait voir leurs publicités, notamment en fonction de critères ethniques, sociaux et religieux.

"La question est de savoir, est-ce que ce rebond est le bon ?", selon Quincy Krosby, en référence à un possible redémarrage du marché, qui aurait atteint un plancher.

À en juger par le volume d'échanges mardi 21 juin, l'un des plus faibles depuis le début de l'année, au lendemain d'un jour férié, la conviction manque et les investisseurs sont peu nombreux à se remettre sur le marché.

"Est-ce que les gens veulent vraiment prendre des risques maintenant, sans savoir si la Fed (banque centrale américaine) va nous mener vers une récession ou si les sociétés américaines vont abaisser leurs prévisions ?", s'est interrogé Quincy Krosby.

Dans un discours prononcé mardi 21 juin, le président de l'antenne de Richmond (Virginie) de la Fed, Tom Barkin, a défendu la logique d'un ralentissement provoqué par la banque centrale américaine, qui un "retour à la normal" de l'économie, tout en estimant qu'une récession pouvait être évitée.

Wall Street suivra de près les auditions du président de la Fed, Jerome Powell, mercredi 22 juin devant la commission Bancaire du Senat et jeudi 23 juin devant la commission des Services financiers de la Chambre des représentants.

Quincy Krosby s'attend notamment à des questions pressantes des élus de la Chambre sur "ce que cette position agressive" de la Fed, en plein resserrement monétaire accéléré, "va avoir comme conséquences pour l'Américain moyen".

À la cote, la compagnie américaine Spirit Airlines a été portée (+7,94% à 22,97 USD) par le relèvement de l'offre de rachat de son concurrent JetBlue (-1,64%), de 31,50 à 33,50 USD, ce qui valorise l'entreprise autour de 3,64 milliards d'USD. Les actionnaires devront décider, lors de l'assemblée générale du 30 juin, entre une fusion avec une autre compagnie, Frontier, ou l'acquisition par JetBlue.

Wall Street a salué la décision de Kellogg (+1,95% à 68,86 USD) de se scinder en trois entreprises distinctes, pour favoriser la croissance de son activité dédiée aux produits à base de plantes, considérée comme la plus prometteuse. Le groupe de Battle Creek (Michigan) va aussi créer une société regroupant les céréales en Amérique du Nord, la troisième englobant le reste des activités de Kellogg.

Le spécialiste des contrats à signature électronique DocuSign a lâché 1,65%, à 59,55 USD, après l'annonce du départ de son directeur général, Dan Springer.

Soutenu par un relèvement de recommandation des analystes de Credit Suisse, ainsi que par la remontée des cours du pétrole, Exxon Mobil paradait (+6,22% à 91,48 USD) avec, dans son sillage, la plupart des valeurs du secteur, de Chevron (+4,19%) à Marathon Oil (3,11%).

Après une semaine très délicate, qui a vu le bitcoin tomber sous 20.000 USD samedi 18 juin, le secteur des cryptomonnaies profitait du petit rebond des devises digitales, à l'instar de Coinbase (+12,24%), Riot Blockhain (+9,46%) ou Block (+3,44%).


AFP/VNA/CVN

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