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Des créations du chapelier britannique Stephen Jones exposées au Palais Galliera, le 18 octobre 2024 à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le chapeau haut-de-forme, la chéchia orientale ou la casquette parisienne : lorsque Stephen Jones, né en 1957, fait irruption sur la scène de la mode en 1980, il brise les barrières des styles et des matériaux.
À ses débuts, alors que la scène punk cède la place à la new wave, il commence à créer des chapeaux pour des groupes tels que Spandau Ballet et Visage.
Sa carrière prend un tournant lorsqu'il apparaît dans un clip avec le chanteur Boy George en 1982, portant un fez : "Jean Paul Gaultier l'a vu et m'a demandé si je pouvais créer les chapeaux de la collection femme. C'est comme ça que j'ai commencé à travailler à Paris".
Il est très difficile pour l'artiste de choisir son chapeau préféré mais "le Rose Royce", un couvre-chef noir surmonté d'une rose rouge, symbolise selon lui "la formalité de l'Angleterre avec l'allure parisienne".
Le chapelier britannique Stephen Jones, le 18 octobre à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les collaborations avec des maisons prestigieuses comme Dior, Thierry Mugler, et Vivienne Westwood suivent, tandis qu'il continue à développer ses propres créations, réinventant des classiques comme le chapeau melon ou le béret français, porté par la princesse Diana.
Il a également rencontré la reine Élisabeth II, qui l'a décoré en 2010, bien qu'il n'ait jamais réussi à lui confectionner un chapeau.
Un chapeau est "un point d'exclamation" dans une création de mode, insiste-t-il.
"Quand tu le termines, il se peut que vous ne l'aimiez pas. Mais ce n'est pas grave, cela te pousse vers le prochain".
AFP/VNA/CVN