Coronavirus : premières villes mises en quarantaine en Europe

L'Italie a été le premier pays d'Europe à instaurer des mises en quarantaine de villes en isolant onze communes pour lutter contre l'épidémie de COVID-19, par ailleurs toujours en progression en République de Corée.

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Une pharmacienne équippée d'un masque respiratoire sert un client le 22 février à Codogno, en Italie.

Dans le nord de l'Italie, environ 52.000 personnes se réveillent dimanche matin  23 février dans des zones où "ni l'entrée ni la sortie ne sera autorisée sauf dérogation particulière", comme l'a annoncé quelques heures plus tôt le Premier ministre italien Giuseppe Conte.

Fermeture des entreprises et des établissements scolaires et universitaires, annulation d'évènements culturels et sportif, report de trois matches de foot initialement prévus dimanche 23 février (Inter-Sampdoria, Atalanta-Sassuolo et Hellas Vérone-Cagliari) : le gouvernement italien tente de mettre sous cloche une partie de la Lombardie et la Vénétie et de freiner l'épidémie comme la peur.

La première mesure de confinement avait été édictée pour les 11 millions d'habitants de Wuhan, ville du centre de la Chine où s'est déclenchée l'épidémie de pneumonie virale en décembre.

En Italie, le foyer se trouve à Codogno, près de Milan. Une équipe de journalistes y a vu des rues étrangement désertes pour un samedi soir 22 février. "Nous avons tous peur, mais on croise les doigts, nous espérons que tout ira bien", lui a dit Rosa, une employée de pharmacie, seul type d'établissement autorisé à rester ouvert. Elle craint désormais "des problèmes de ravitaillement dans les prochains jours".

79 cas en Italie

M. Conte a prévenu qu'il pourrait éventuellement recourir à l'armée pour surveiller les points de contrôle. Le décret-loi pris samedi 22 février prévoit des sanctions pouvant aller jusqu'à trois mois de réclusion pour les contrevenants.

En Italie, pays européen le plus touché, il y a un total de 79 malades à ce jour, parmi lesquels trois cas de contaminations connues depuis des semaines, contractées hors d'Italie. Deux septuagénaires ont succombé à la maladie ces derniers jours. La France aussi se prépare à une possible "épidémie" de Covid-19, selon le nouveau ministre de la Santé Olivier Véran, qui se dit "attentif à la situation en Italie". Dans un entretien au journal Le Parisien, il estime "très probable" la possibilité de nouveaux cas en France.

En R. de Corée, deux nouveaux décès liés à l'épidémie ont été répertoriés, ce qui porte à quatre le nombre de morts, a annoncé dimanche matin 23 février le Centre coréen de contrôle et de prévention des maladies (KCDC). Il y a 123 nouveaux malades, pour un total de 556. Une centaine de cas sont liés à un hôpital à Cheongdo, une ville où l'Église de Shincheonji de Jésus est très représentée.

Des centaines de membres de cette secte chrétienne sont à présent infectés. La contagion a débuté avec une femme âgée de 61 ans qui avait de la fièvre le 10 février et a assisté à au moins quatre offices religieux dans la ville de Daegu, avant d'être diagnostiquée positive au coronavirus.

AFP/VNA/CVN

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