Coronavirus : le Vietnam s'efforce de contrôler la pandémie

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a à plusieurs reprises mis en avant la rapidité avec laquelle Hanoï réagissait pour tenter de contrôler l'épidémie.

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Une femme avec ses enfants devant un centre de dépistage du COVID-19 à Hanoï, le 31 juillet 2020.


Le ministère de la Santé a annoné le matin du 1er août le 3e cas de décès par le COVID-19 au Vietnam. Il s’agit de la patiente N° 499 (68 ans) qui venait de décéder à 04h55 le 1er août à l'Hôpital d'oncologie de Dà Nang.
Les deux patients précédents décédés le 31 juillet avaient des maladies sous-jacentes sévères.
Le premier est le patient nº428, âgé de 70 ans résidant dans le quartier de Minh An, ville de Hôi An, province de Quang Nam (Centre), avec des antécédents d’insuffisance rénale chronique et mise en dialyse rénale bihebdomadaire en plus de dix ans, tension artérielle, hypertension artérielle et insuffisance cardiaque
Transporté le 9 juillet à l’Hôpital de Dà Nang avec une sensation d’oppression à la poitrine et diagnostiqué d’insuffisance rénale chronique au stade terminal, ce patient est admis au département d’endocrinologie et d’urologie.
Il est transféré le 30 juillet à l’Hôpital central de Huê, dans la ville éponyme du Centre dans un état critique. Son cœur a cessé de battre le 31 juillet à bonne heure. Les tentatives de réanimation ont échoué et il est décédé des suites d’un infarctus du myocarde le même jour à 05h00.

Le deuxième est le patient N°437, originaire de la ville centrale de Dà Nang, est décédé d'un choc septique associé à des maladies sous-jacentes dont insuffisance rénale et hémodialyse, hypertension, diabète, fibrillation auriculaire, goutte.
L'homme avait suivi un traitement pour ces maladies à l'Hôpital de Dà Nang pendant longtemps avant d'être testé positif au coronavirus SARS-CoV-2 le 27 juillet.
Le 29 juillet, le patient a subi un collapsus vasculaire et a été connecté à une assistance vitale ECMO (oxygénation par membrane extra-corporelle).
Bien qu'il ait été soigné par des médecins à l'Hôpital de Dà Nang, le patient est décédé dans l'après-midi du 31 juillet.

Aucun cas de transmission locale n'avait été détecté pendant 99 jours, de mi-avril à mi-juillet.

Le virus est réapparu le week-end dernier à Dà Nang, une station balnéaire très touristique du centre du pays. Un homme de 57 ans a été testé positif et l'origine de sa contamination reste inconnue pour le moment. Depuis, l'épidémie s'est propagée dans plusieurs villes, dont Hanoï et Hô Chi Minh-Ville.

En une semaine, quelque 150 nouveaux malades ont été répertoriés dans l'ensemble du Vietnam, dont "82 pour la seule journée de vendredi 31 juillet", un record quotidien depuis le début de cette crise sanitaire, ont fait savoir les autorités.

Ces dernières n'ont pas tardé à réagir.

Un hôpital de campagne de plusieurs centaines de lits est en train d'être mis en place à Dà Nang. "Des experts médicaux d'élite" ont été déployés dans la ville ainsi qu'un millier de personnes, notamment des professionels de santé et des militaires, a indiqué le docteur Trân Nhu Duong, directeur adjoint de l'Institut national d'épidémiologie.

Dépistage massif

Des habitants à Hanoï attendent leur tour devant un centre de dépistage du COVID-19, le 31 juillet 2020.

Le gouvernement craint aussi que le virus prenne de l'ampleur à Hanoï.

Quelque 21.000 habitants de la capitale, qui ont récemment séjourné dans la station balnéaire, ont été soumis à des tests. Les bars sont fermés et les grands rassemblements interdits depuis mercredi.

La majorité des 1,1 million d'habitants de Dà Nang sont pour leur part invités à ne quitter leur domicile qu'en cas de nécessité absolue et les liaisons pour rejoindre la ville ont été interrompues.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a à plusieurs reprises mis en avant la rapidité avec laquelle Hanoï réagissait pour tenter de contrôler l'épidémie.

Peu après la détection des premiers malades en janvier, le Vietnam, qui partage une longue frontière poreuse avec la Chine, a mené une politique stricte de quarantaine et des dizaines de milliers de personnes se sont retrouvées dans des camps gardés par l'armée aux quatre coins du pays.

Les autorités ont aussi mis en place un rigoureux suivi des personnes infectées en s'appuyant sur les réseaux utilisés depuis des décennies par le régime communiste pour relayer l'action du parti dans les quartiers.

430.000 personnes ont été dépistées depuis le début de la crise grâce à un test virologique, a fait savoir lundi le ministère de la Santé.

Fort de son succès face au coronavirus, les bars et restaurants avaient rouverts et de nombreux Vietnamiens étaient partis en vacances sur des vols intérieurs, notamment vers Dà Nang, profitant de promotions destinées à soutenir l'industrie touristique du pays, en pleine débâcle avec la pandémie.

Avec les nouveaux cas, le pays recense désormais 546 personnes infectées.

VNA/CVN

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