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Un bloc de glace se détache de la banquise au Groenland. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous sommes piégés dans un cycle meurtrier", a déclaré à la presse Antonio Guterres, de retour d'un déplacement en Antarctique, "géant endormi (...) réveillé par le chaos climatique". "La glace réfléchit les rayons du soleil. Quand elle disparait, l'atmosphère terrestre absorbe plus de chaleur. Cela veut dire plus de réchauffement, donc plus de tempêtes, d'inondations, d'incendies et de sécheresses à travers le globe. Et plus de fonte, ce qui veut dire encore plus de réchauffement." "À la COP28, qui commence à la fin de la semaine, les dirigeants doivent briser ce cycle", a-t-il martelé. "Ce qui se passe en Antarctique ne reste pas en Antarctique. Nous vivons dans un monde interconnecté", a-t-il ajouté, évoquant les conséquences de la perte de glace de l'Antarctique sur la hausse du niveau de la mer et les dangers pour les villes et communautés côtières partout dans le monde.
L'Antarctique a déjà connu une perte de glace accélérée au cours des dernières décennies et les scientifiques estiment que la calotte glaciaire de l'Antarctique occidental - qui contient suffisamment d'eau pour élever le niveau des océans de plusieurs mètres - pourrait s'approcher d'un "point de bascule" climatique. "Les dirigeants ne doivent pas laisser fondre les espoirs des populations à travers le monde pour une planète durable. Ils doivent faire en sorte que la COP28 compte", a insisté Antonio Guterres, appelant une nouvelle fois à sortir de "l'ère des énergies fossiles".
"Les solutions sont bien connues", a-t-il noté, appelant les dirigeants à agir pour "protéger les populations du chaos climatique". "Nous avons besoin d'un engagement mondial à tripler les énergies renouvelables, doubler l'efficacité énergétique, et apporter de l'énergie propre à tous, d'ici 2030." "Il faut un engagement clair et crédible pour la sortie des énergies fossiles à une échéance alignée avec 1,5oC", a-t-il ajouté, en référence à l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris de limiter le réchauffement à +1,5oC.
La sécheresse persistante menace la vie des Africains. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Et nous avons besoin de justice climatique", avec "une hausse majeure des investissements pour l'adaptation et pour les pertes et dommages, pour protéger les populations des extrêmes climatiques", a-t-il également insisté.
La COP28 s'ouvre jeudi 30 nvembre aux Émirats arabes unis, avec au menu deux grandes batailles autour de la finance et des énergies fossiles, dont l'utilisation massive pousse l'humanité vers de nouveaux précipices climatiques.
APS/VNA/CVN