Vue de la plateforme Pharos. |
Sur ces 163.000 signalements, soit 3.100 signalements par semaine, 55% concernaient des escroqueries, 12% des atteintes aux mineurs, 8% des discriminations, selon François-Xavier Masson, patron de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC). Créée en 2009, la plateforme Pharos (Plateforme d'Harmonisation, d'Analyse, de Recoupement et d'Orientation des Signalements) a pour but de protéger le grand public des contenus illicites du web.
"Nous sommes montés en puissance lentement mais sûrement. On a commencé avec 50.000 signalements par an pour atteindre 163.000 avec des pics en 2015 et 2016 dus aux attentats terroristes", explique le patron de l'OCLCITC. Pharos "est vraiment un miroir de l'actualité", ajoute-t-il. Pour effectuer un signalement Pharos, il faut que le contenu signalé soit "illicite et public", rappelle-t-il.
Derrière Pharos (https://www.internet-signalement.gouv.fr), se cachent 27 policiers et gendarmes qui recueillent les signalements des internautes évaluant s'il y a infraction ou non mais qui effectuent aussi des veilles ponctuelles sur des sujets d'actualité comme les "gilets jaunes" ou la propagande terroriste. En 2015, la structure a été renforcée de deux unités, l'une traitant des discriminations et l'autre du blocage des contenus.
En mars, lors de la présentation d'un nouveau plan contre le racisme et l'antisémitisme, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé vouloir mener une lutte "plus efficace" contre le "déferlement" de haine sur la Toile. La lutte contre la cyberhaine ayant besoin de moyens supplémentaires, le gouvernement prévoit de renforcer les effectifs de Pharos.
AFP/VNA/CVN