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La poliomyélite provoque des paralysies irréversibles et invalidantes chez les enfants. |
À ce jour, vingt-six cas de poliovirus dérivés du vaccin ont été confirmés à travers le pays, dont deux dans la province du Maniema, neuf dans la province du Haut-Lomami, quatorze dans la province du Tanganyika, un dans la province du Haut-Katanga et un dans la province du Mongala.
Si l'épidémie au Maniema semble sous contrôle, elle continue de sévir dans les provinces du Tanganyika, du Haut-Katanga et du Haut-Lomami. Le risque de propagation aux autres provinces est élevé. Afin de contrôler l'actuelle épidémie, l'UNICEF soutient le gouvernement de la RDC dans ses campagnes de vaccination contre cette maladie provoquant des paralysies irréversibles et invalidantes chez les enfants.
"La récente campagne de vaccination qui a eu lieu au mois d'avril et de mai dernier a permis de vacciner 3.672.786 enfants dans les provinces du Haut-Lomami, du Tanganyika, du Haut-Katanga et du Lualaba", a souligné le Dr Gianfranco Rotigliano, représentant de l'UNICEF en RDC.
Cette campagne de vaccination succède à cinq autres qui ont été conduites en 2017. L'UNICEF a appuyé la récente campagne de vaccination organisée par le gouvernement à travers la mise à disposition entre autres de plus de 3,5 millions de doses de vaccin, 2.600 glacières et 6.000 portes-vaccins et l'organisation d'activités de communication et de sensibilisation de la population à la vaccination.
L'agence onusienne a déployé 88 spécialistes pour soutenir la campagne de vaccination et la communication pour la vaccination. "Dans certaines zones de santé, les vaccinateurs continuent à se heurter à des refus. C'est pourquoi la communication envers des populations est essentielle en vue d'obtenir son implication active", a rappelé le Dr Rotigliano.
L'UNICEF appuie le travail de communication pour la vaccination à travers des activités de plaidoyer adressées aux autorités politiques et aux leaders communautaires et religieux, la diffusion de messages par les médias, la distribution d'affiches et autres supports de communication au sein des communautés ainsi que la formation et mobilisation des relais communautaires.
Ce travail de communication a contribué à diminuer la proportion d'enfants non vaccinés suite à des refus, passant de 35% en décembre 2017 à 11% en mai 2018. Bien que plus de trois millions d'enfants aient été vaccinés lors de la récente campagne, un nombre important d'enfants n'est toujours pas protégé contre la polio.
Au-delà du refus qui persiste vis-à-vis de la vaccination au sein de certaines populations, de nombreux enfants restent difficilement accessibles pour les services de santé en charge de la vaccination, en raison de l'infrastructure défaillante et de l'insécurité qui génère des mouvements de populations.