>>Antonio Guterres condamne les attaques lancées au Yémen et en Arabie saoudite
Les forces du gouvernement yéménite vont à la province de Marib, le 25 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le secrétaire général est profondément préoccupé par les informations faisant état de frappes aériennes continues dans la ville de Hodeïdah et du ciblage des ports de Hodeïdah, qui constituent une ligne de vie humanitaire essentielle pour la population yéménite", a déclaré le porte-parole du chef de l'ONU, Stéphane Dujarric, dans un communiqué.
Plus de 23 millions de Yéménites sont confrontés à la faim, aux maladies et à d'autres risques mortels, tandis que les services de base et l'économie du pays sont en train de s'effondrer, avait averti le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).
Les forces houthies du Yémen, également connues sous le nom d'Ansar Allah, ont attaqué vendredi des installations civiles et énergétiques saoudiennes, notamment une installation pétrolière à Djeddah, déclenchant un incendie massif qui a généré une colonne de fumée noire.
La coalition panarabe de neuf pays menée par l'Arabie saoudite, qui aide le gouvernement officiel yéménite à combattre les Houthis, a répondu samedi en lançant des frappes aériennes sur trois ports maritimes des Houthis - Hodeïdah, Salif et Sanaa - tuant huit civils, dont cinq enfants et deux femmes.
"Ces frappes aériennes ont également endommagé le complexe résidentiel du personnel de l'ONU à Sanaa", a ajouté M. Dujarric.
Le chef de l'ONU appelle à "une enquête rapide et transparente sur ces incidents afin d'en identifier les responsables", selon le communiqué.
Alors que le conflit entre dans sa huitième année, M. Guterres a réitéré ses appels à toutes les parties à "faire preuve de la plus grande retenue, à désescalader immédiatement, à cesser les hostilités et à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire, y compris les principes de distinction, de proportionnalité et de précaution".
Il a également exhorté les parties à "s'engager de manière constructive, et sans conditions préalables, avec son envoyé spécial pour réduire la violence et parvenir d'urgence à un règlement négocié pour mettre fin au conflit au Yémen".
Par ailleurs, les médias ont rapporté qu'Ansar Allah avait annoncé suspendre pendant trois jours les frappes de missiles et de drones sur l'Arabie saoudite, affirmant que l'initiative de paix unilatérale pourrait être un engagement durable si la coalition cessait les frappes aériennes et levait les restrictions portuaires.
La coalition dirigée par Riyad combat les Houthis depuis sept ans, en soutien au gouvernement yéménite internationalement reconnu. Elle a mené des milliers de frappes aériennes, ayant coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes, selon l'ONU.
Xinhua/VNA/CVN