>>États-Unis : Blinken entame sa première tournée en Asie du Sud-Est depuis Jakarta
>>Washington et Téhéran envisagent des négociations directes
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (centre) à son arrivée à l'aéroport de Tel-Aviv, le 26 mars 2022 en Israël. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Arrivé samedi soir 26 mars à Tel Aviv, M. Blinken doit se réunir dimanche après-midi 27 mars avec ses homologues d'Israël, des Emirats arabes unis, du Maroc, du Bahreïn et d'Egypte à Sde Boker, dans le Sud d'Israël.
La rencontre a été qualifiée d'"historique" par le chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid.
Les Emirats ont normalisé leurs relations avec Israël en 2020 dans le cadre d'une série d'accords négociés par les États-Unis, connus sous le nom "d'accords d'Abraham". Bahreïn et le Maroc leur ont emboîté le pas.
Ces accords ont rompu avec des décennies de consensus arabe conditionnant l'établissement de relations avec Israël avec la résolution de la question palestinienne.
Parti samedi 26 mars de Pologne, où il accompagnait le président américain Joe Biden, M. Blinken restera jusqu'à lundi 28 mars en Israël où il doit rencontrer le Premier ministre israélien Naftali Bennett.
Il doit aussi se rendre à Ramallah pour un entretien avec le président palestinien Mahmoud Abbas.
Les Palestiniens s'inquiètent d'être laissés de côté dans l'effort soutenu par les États-Unis pour renforcer les liens entre des pays arabes et Israël. Le soutien américain avait été largement réduit sous la présidence de Donald Trump.
Le secrétaire d'État veut montrer que les États-Unis ne se désintéressent pas du Moyen-Orient, même si l'attention de Washington semble avant tout tournée vers la Chine, et plus récemment l'Ukraine.
M. Blinken poursuivra sa tournée lundi 28 mars en Algérie puis au Maroc, où il rencontrera notamment le dirigeant de facto des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed.
Il espère obtenir des appuis aux efforts des États-Unis et de l'Otan pour contrer l'opération militaire russe en Ukraine, dans un contexte marqué par les lourdes conséquences économiques de la guerre, notamment la flambée des prix de l'énergie et la menace d'une pénurie de blé qui pourrait porter un coup très dur aux pays arabes.