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Le rôle des femmes au Vietnam a changé non seulement dans les familles mais également à l’extérieur. |
Photo : VNA/CVN |
Chaque année, le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, est l’occasion de rassemblements et de manifestations mettant en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la réduction des inégalités.
En 2021, compte tenu du contexte sanitaire de la pandémie du COVID-19, le Préfet du Cher propose de promouvoir cet évènement de façon dématérialisée: une plaquette intitulée “Saviez-vous que...”, créée en collaboration avec le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles, répondant à quelques questions sur les dates majeures des luttes en faveur des femmes dans la société française. Pour continuer la proposition du Préfet du Cher, il serait intéressant de souligner la place des femmes dans la famille au Vietnam, dans la société en France et dans la politique aux États-Unis.
Place des femmes dans la famille au Vietnam
Il faudrait remarquer que le matriarcat a été remplacé par le patriarcat, après que la Chine a eu le maintien de sa domination sur le Vietnam pendant plus de mille ans. La culture chinoise a affecté la tradition vietnamienne. Les Chinois gouvernaient et éduquaient le peuple vietnamien avec sa littérature et ses idées, notamment le confucianisme. Sous le confucianisme, les femmes ont été fortement influencées. Avec le patriarcat, les femmes n’étaient pas reconnues, seuls les hommes étaient chefs de famille et pouvaient intervenir dans la société. Par conséquent, les femmes n’étaient pas traitées de la même manière que les hommes dans tous les aspects de la vie. Grâce au développement de la société et après les guerres de libération contre la France et les États-Unis, le rôle des femmes au Vietnam a changé non seulement dans les familles également à l’extérieur.
Le plus souvent, la famille vietnamienne se compose de quatre à huit personnes, dont deux générations (parents et enfants) ou trois générations (avec les grands-parents). Dans l’histoire, surtout chez les familles aristocrates, quatre à cinq générations vivaient ensemble. Pourtant, cette forme de famille exprime plutôt l’influence confucianiste que les traditions originales du Vietnam.
De nos jours rester à la maison n’est pas la seule chose que les femmes peuvent faire. Désormais elles peuvent avoir une place plus importante dans la société. Cependant, dans la famille, les grand’mères paternelle et maternelle ont toujours un avis à donner concernant entre autres, les cultes, les mariages, et les achats de terrain et de l’habitat. Les mères suivent leurs conseils et établissent les budgets selon les finances domestiques. Ensemble, les grand-mères et les mères tiennent un rôle important au sein de la famille en matière de finances, d’équilibre domestique et dans l’éducation des petits-enfants et enfants. De ce fait, les grand-mères, gardent les bébés pendant que les mères travaillent à l’extérieur.
Le rôle de la mère dans la famille vietnamienne est bien respecté. |
Photo : VNA/CVN |
Le rôle de la mère dans la famille vietnamienne est également bien respecté. Au lieu d’être donnée au fils aîné comme dans le système confucianiste, l’autorité dans la famille vietnamienne après la mort du père est passée à la mère. On considère aussi que les femmes ont un rôle principal dans l’éducation des enfants, comme dit le proverbe : “con hư tại mẹ, cháu hư tại bà” (ce seront la mère et la grand-mère qui seront responsables des fautes de l’enfant). Dans la relation avec son mari, la femme est aussi très respectée. On considère la femme comme la contributrice principale dans le succès du mari : Của chông, công vo ( La richesse du mari vient des sacrifices de la femme). Par ailleurs, le lien fraternel y est aussi très solide. Le frère aîné est censé avoir des responsabilités envers ses petits frères et sœurs si par malheur ils perdent leurs parents. Les Vietnamiens considèrent qu’aider leurs frères et sœurs est une responsabilité évidente quand ils en sont capables. “Sảy cha còn chú, sảy mẹ bú dì”, un des proverbes les plus connus sur ce sujet a dit : compter sur son oncle quand son père est mort, et sur sa tante quand sa mère est morte.
En 2021, la famille est l’une des valeurs les plus importantes dans la vie quotidienne et spirituelle des vietnamiens. Actuellement, c’est un acquis que les femmes tiennent la première place au sein de la famille au Vietnam. Cette place est maintenue dans les familles vietnamiennes vivant à l’étranger et les us et coutumes sont conservées dans les familles même de mariages mixtes ou d’unions libres.
Place des femmes dans la société française
Membre du Parti socialiste (PS), Edith Cresson est Première ministre française |
Photo : CPA/CVN |
La démocratie française est conditionnée par un double héritage politique et social. Le principe du droit de vote des femmes est rejeté plusieurs fois par le Sénat entre 1919 et 1935. Avec la déclaration de guerre, début août 1914, s'enclenche une nouvelle évolution pour les femmes françaises qui vont devoir investir des métiers d'homme et prendre plus de responsabilités. Puis, à la suite de la déclaration de guerre de 1914, les féministes s’engagent pour faire triompher la paix. Après la Grande guerre, il sera question pour tout le monde de reprendre sa place. Les femmes se retrouveront dévalorisées, avec des postes subalternes et des pensions des veuves très largement diminuées.
C’est seulement au milieu du XXe siècle que les Françaises ont conquis leurs droits politiques, souvent bien après leurs voisines européennes ! Les années de manifestations et de luttes ont abouti d’abord à ce que trois femmes entrent dans un gouvernement (celui de Léon Blum en 1936) au rang de sous-secrétaires d’État, puis à ce que le droit de vote soit reconnu aux femmes (1944). L’ordonnance du 21 avril 1944 stipule que “les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes”. La première femme ministre est nommée en 1947, mais il faut attendre 1991 pour voir une femme Premier ministre en France, Edith Cresson. L’Assemblée nationale a voté en janvier 2000 une loi qui instaure la parité en politique, c’est-à-dire un nombre équivalent d’hommes et de femmes parmi les candidats dans les communes de plus de 3.500 habitants.
Le Code du travail interdit toute discrimination fondée sur le sexe lors de l’embauche ou concernant la rémunération. Avec la féminisation de la vie active (accroissement de l’importance et de l’influence des femmes), le respect du Code du travail est un véritable enjeu. Mais, à poste égal, les femmes gagnent moins (différence de salaire moyenne de 27%) que les hommes (exception faite du secteur public qui applique le Code du travail). Elles occupent moins souvent des postes à responsabilité ou de direction (à diplôme égal). Elles sont beaucoup plus touchées par le chômage : le taux de chômage en 2006 était de 8,1% pour les hommes contre 9,6% pour les femmes. Par ailleurs, les femmes sont beaucoup plus nombreuses à travailler à temps partiel, et le taux d'activité hommes/femmes est encore très inégal, avec 10 points de différence.
En 2021, dans le monde du travail, si dans la théorie les femmes ont les mêmes droits que les hommes, dans la pratique les inégalités sont encore visibles.
Quelques figures des femmes politiques aux États-Unis
Kamala Harris, colistière de Joe Biden à la présidentielle US, est depuis le 20 janvier 2021, Vice-présidente de la première puissance mondiale. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le mouvement des suffragettes (1851–1920) est au départ un mouvement anti-esclavagiste, avec Elizabeth Cady Stanton et Susan B. Anthony pour chefs de file. Les femmes obtiendront le droit de vote en 1920. Frances Perkins en 1933 est secrétaire au Travail dans le gouvernement de Franklin Delano Roosevelt, la première femme à détenir un portefeuille au cabinet, où elle y joue un rôle essentiel dans la rédaction des lois du New Deal ("Nouvelle donne"), un programme visant à corriger les effets de la Grande Dépression dans les années 1930, y compris les lois qui établissent le salaire minimum. Puis, de 1940 à 1973, Margaret Chase Smith, du parti républicain, représente le Maine d’abord à la Chambre des représentants puis au Sénat. Shirley Chisholm (en 1972) est la première Noire à briguer la présidence au nom d’un des grands partis du pays.
Geraldine Ferraro (en 1984) est la première femme à être choisie comme colistière d’un candidat à la présidence représentant un grand parti. Condoleezza Rice est la première femme noire à occuper le poste de conseillère à la sécurité nationale (2001-2005), dans le gouvernement du président George W. Bush, et à être nommée secrétaire d’État (2005-2009). Première dame dans les années 1990, Hillary Clinton est la première femme à recevoir l’investiture d’un grand parti politique pour la présidentielle, en 2016. Candidate malchanceuse face à Donald Trump, elle a quand même été une source d’inspiration pour beaucoup de filles et de femmes. Hillary Clinton a également été secrétaire d’État, sénatrice, Première dame de l’Arkansas et avocate. Nikki Haley (en 2017) est la première Indo-Américaine qui soit membre du cabinet d’un président. Elle y siège à titre de représentante permanente des États-Unis à l’ONU, ayant été nommée à ce poste par le président Trump.
Kamala Harris, colistière de Joe Biden à la présidentielle US, est depuis le 20 janvier 2021, Vice-présidente de la première puissance mondiale. Une première dans l’histoire des Etats-Unis. En effet, jamais une femme qui plus est issue de l’immigration, n’a eu à endosser un rôle aussi important dans la hiérarchie du pouvoir à la Maison Blanche. Le nom de Kamala Harris circulait déjà à l’époque comme potentielle colistière de Biden, mais le meurtre de George Floyd et le mouvement de manifestations contre le racisme et la brutalité policière, qui ont suivi ont convaincu Biden de choisir une femme de couleur, en l’occurrence Kamala Harris. Désormais, la première femme Vice-présidente des États-Unis est considérée comme l’avenir du parti démocrate, et la favorite pour la Maison Blanche au cas où Joe Biden ne briguerait pas un second mandat, en 2024.