Comment convaincre les investisseurs au Tây Nguyên ?

Malgré leurs larges potentialités, les provinces du Tây Nguyên (hauts plateaux du Centre) restent encore peu attrayantes aux yeux des investisseurs à cause de la faiblesse en terme d'infrastructures et de qualité de la main-d'œuvre.

Une conférence-bilan sur la promotion de l'investissement dans les provinces du Tây Nguyên a été récemment organisée dans la province de Dak Nông par le ministère du Plan et de l'Investissement, le Comité de pilotage pour le développement du Tây Nguyên et le Comité populaire des provinces concernées.

"Depuis l'entrée en vigueur de la Loi sur l'investissement, en juillet 2006, le Tây Nguyên a attiré 1.569 projets, d'un fonds total inscrit de 262.692 milliards de dôngs", a informé Trân Viêt Hùng, chef adjoint du Comité de pilotage pour le développement du Tây Nguyên. Cependant, seulement 25% des projets et 22% des fonds enregistrés ont été réalisés. La plupart des projets sont de petite envergure et dotés de technologies simples, d'où une faible valeur ajoutée. "C'est un fait, les atouts du Tây Nguyên sont encore largement sous-exploités", a estimé Trân Viêt Hùng. Les potentialités dans l'agriculture, la sylviculture, le tourisme, les ressources naturelles sont immenses, malgré tout le Tây Nguyên restent peu attrayant aux yeux des investisseurs étrangers. De janvier à fin août 2011, cette région comptait 149 nouveaux projets, pour l'essentiel dans la province de Lâm Dông, d'un fonds inscrit total de 808 millions de dollars. C'est 1,15% du nombre de projets et 0,4% du montant de l'investissement direct étranger au niveau national.

Pourquoi une telle situation ? "Les deux grands problèmes sont des infrastructures vétustes et une main-d'œuvre peu qualifiée", a analysé Lê Diên, président du Comité populaire de la province de Dak Nông. Par exemple, la Nationale 14 reliant le Tây Nguyên aux provinces orientales du Sud (Dông Nam Bô) et à Hô Chi Minh-Ville est en mauvais état. Le trajet de Hô Chi Minh-Ville au Tây Nguyên prend 10-12 heures. Selon Duong Van Hoa, vice-directeur général du Groupe de l'industrie de charbon et des ressources minérales du Vietnam (TKV), "la faible qualité de la main-d'œuvre limite considérablement l'attractivité du Tây Nguyên". Une exemple : pour déployer les projets de bauxite dans le district de Tân Rai (province de Lâm Dông) et d'aluminium Nhân Co (province de Dak Nông), TKV a dû consacrer deux millions de dollars à la formation professionnelle sur place. "Les frais des entreprises augmentent à cause de la faiblesse en main-d'œuvre et en infrastructures, ce qui plombe leur compétitivité", a déploré Trân Hiêu, vice-président du Comité populaire de la province de Dak Lak. "À cela s'ajoutent les tracasseries administratives", selon Trân Xuân Hai, directeur du Service du plan et de l'investissement de la province de Dak Nông.

"La construction d'axes interrégionaux reliant le Tây Nguyên aux ports maritimes et l'élaboration d'une stratégie de formation de la main-d'œuvre se posent comme un impératif", a conclu Dang Huy Dông, vice-ministre du Plan et de l'Investissement.

Thuy Tiên/CVN

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