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Colombie : le parti de l'ex-guérilla Farc inscrit pour "le combat politique"

L'ex-guérilla Farc a inscrit lundi 9 octobre son parti auprès des autorités électorales, nouvelle étape sur le "chemin vers le combat politique" des élections prévues en 2018 en Colombie, et a appelé le gouvernement à respecter l'accord de paix signé l'an dernier.

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Rodrigo Londoño (centre), chef de l'ex-guérilla Farc, lors de la fondation de son nouveau parti politique, le 1er septembre à Bogota.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Nous sommes légalement la Force alternative révolutionnaire du commun, le parti du peuple colombien. En avant vers le combat politique!", a tweeté Rodrigo Londoño, alias "Timochenko", chef de l'ancienne rébellion et du parti fondé le 1er septembre, suite à l'accord de paix signé avec le président Juan Manuel Santos en novembre 2016.
Six dirigeants de la Farc ont déclaré avoir remis au Conseil national électoral toute la documentation requise, notamment le certificat du dépôt des armes qui s'est achevé le 15 août, afin de participer aux élections générales de 2018.
"Nous avons rempli" nos engagements, a assuré Ivan Marquez, chef de la délégation de la guérilla aux pourparlers de paix et aujourd'hui conseiller politique du mouvement lancé le mois dernier.
"Il est temps que le gouvernement remplisse les siens", a-t-il souligné, en arguant que l'État colombien a des obligations internationales issues de l'accord signé après quatre ans de négociations à La Havane.
La Farc, selon ses dirigeants, travaille à l'élaboration de ses listes pour les élections parlementaires et étudie la possibilité de présenter un candidat à la présidentielle, ce qu'elle avait écarté jusque-là en se disant plutôt disposée à soutenir un candidat assurant l'application de l'accord de paix.
Ce texte garantit 10 sièges, cinq dans chaque Chambre, à la Farc dont les candidats doivent quand même se présenter au scrutin.
Les dirigeants du nouveau parti ont lancé un appel au "dialogue" et à la convergence avec d'autres forces politiques, en rejetant les "révisions" de l'accord voulues par l'opposition de droite que dirige l'ex-président et actuel sénateur Alvaro Uribe.
Tout en se présentant aux élections, les membres de la Farc devront répondre devant la justice spéciale de paix des crimes commis durant les 53 ans de confrontation armée avec les forces de l'ordre. L'accord prévoit que les ex-guérilleros bénéficient de peines alternatives à la prison s'ils disent la vérité et dédommagent les victimes.

AFP/VNA/CVN

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