>>Prisons : nouveau record avec plus de 70.000 personnes détenues en France
La ministre française de la Justice,, Nicole Belloubet, le 6 octobre à Nantes. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Ce qui a été révélé hier 9 octobre témoigne évidemment de l'urgence de cette situation", a déclaré la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, sur Europe 1.
Deux détenus connus pour leur radicalisation en prison et sur le point d'être libérés, un Camerounais de 28 ans et un Français de 22 ans, ont été mis en examen vendredi 6 octobre à Paris par un juge anti-terroriste, ont indiqué lundi soir 9 octobre des sources concordantes.
Selon des sources proches de l'enquête, "différentes cibles", comme des surveillants pénitentiaires ou des policiers, et différents modes d'action, une prise d'otage ou encore un mitraillage, avaient été évoqués par les suspects.
Refusant de commenter le fond de l'affaire, la ministre a toutefois estimé qu'elle était importante "sur ce qu'elle symbolise".
"Nous faisons un effort considérable sur le renseignement pénitentiaire avec des créations d'emplois. C'est grâce à ces techniques de renseignement qu'on a pu s'apercevoir de ce qui a été préparé", a rappelé Nicole Belloubet, soulignant également "le travail avec les surveillants puisque ce sont les premiers agents de la lutte contre la radicalisation".
Elle a rappelé la procédure en vigueur pour les détenus radicalisés. Trois prisons en France, dont Fresnes, sont actuellement dotées d'un "quartier d'évaluation de la radicalisation" (QER).
"Quand un détenu arrive, on passe quatre mois à évaluer son degré de dangerosité. En fonction de cela, il sera placé soit à l'isolement, soit en quartier de très haute sécurité, soit mis en cellule normale mais individuelle toujours", a-t-elle détaillé.
AFP/VNA/CVN