Colloque Vietnam/États-Unis sur les conséquences de la dioxine

Le groupe de dialogue Vietnam-États-Unis sur l'agent orange/dioxine a appelé les États-Unis à soutenir la population vietnamienne dans le règlement des conséquences de ce produit toxique au Vietnam lors d'un colloque organisé le 8 avril dans la province de Dông Nai (Sud).

Ce groupe a réaffirmé que 35 années après la fin de la guerre au Vietnam, les deux pays avaient réalisé des progrès notables dans l'édification des relations d'amitié. Cependant, à ce jour, les conséquences de la guerre affectent toujours directement ou indirectement des millions d'Américains et de Vietnamiens suite aux épandages massifs d'agent orange et autres défoliants dans les zones rurales du sud du Vietnam.

Il s'efforce d'atteindre deux objectifs importants dans les dix années à venir que sont la décontamination des zones contenant de l'agent orange, la restauration de l'écosystème détruit et le développement des soins et services pour les handicapés atteints par l'agent orange/dioxine ainsi qu'à leurs familles. Le budget de telles activités est estimé à 300 millions de dollars.

Le groupe de dialogue Vietnam-États-Unis a estimé que l'administration américaine devait avoir un rôle majeur sur le plan du financement de l'ensemble de ces activités. Madame le docteur Nguyên Thi Ngoc Phuong, membre de ce groupe, a estimé qu'il fallait dispenser de manière urgente des soins sur le plan physique comme psychologique aux victimes vietnamiennes. Lors de ce colloque, Thomas Boivin, de la compagnie Hatfield Consultants, a rappelé, s'agissant de l'aéroport de Biên Hoa qui est une zone particulièrement contaminée, que les scientifiques avaient demandé la réalisation en urgence de la décontamination de cet endroit et la cessation immédiate de toute activité d'élevage à proximité.

Entre 1961 et 1971, environ 76 millions de litres d'herbicides toxiques ont été épandus au-dessus du Vietnam. Ses effets destructeurs résultent en grande partie de la forte présence de dioxine, l'un des composés les plus toxiques qui soient, lequel perturbe les fonctions hormonales, immunitaires et reproductives de l'organisme. Ce toxique a détruit des millions d'hectares de forêts et de cultures, et nuit gravement à la santé humaine. Environ 4,5 millions de Vietnamiens et 2,8 millions de soldats américains sont exposés à ce toxique. Selon l'Association nationale de la Croix-Rouge, le pays compte actuellement environ trois millions de personnes, dont 150.000 enfants, qui en sont victimes à divers degrés.

Thê Linh/CVN

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