>>Croissance et climat, les deux casse-tête de l'économie mondiale à Lima
>>Climat : en hausse, l'aide aux pays du Sud doit encore monter en puissance
"La conférence des institutions financières réunie à Lima a apporté le 9 octobre une nouvelle positive dans la lutte contre le changement climatique", a dit le ministre, qui était dans la capitale péruvienne et présidera à compter du 30 novembre au Bourget la conférence de l'ONU sur les changements climatiques (COP21).
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius le 9 octobre 2015 à Lima. |
Selon lui, "sur la base des évaluations de l'OCDE et des engagements annoncés à Lima, notamment par les banques de développement, les 100 milliards de dollars annuels promis par les pays du Nord vers les pays du Sud en 2020 doivent désormais pouvoir être atteints". "Si les efforts nouveaux nécessaires des pays, des banques multilatérales et du secteur privé sont confirmés, cela constituera un atout essentiel pour le succès de la COP21", ajoute-t-il dans un communiqué.
En 2009, à la conférence climatique de Copenhague, les pays du Nord ont promis aux pays en développement 100 milliards de dollars par an à compter de 2020. L'argent devrait leur permettre de financer leurs politiques climatiques : réduction des émissions de gaz à effet de serre mais aussi mesures pour faire face aux impacts du réchauffement que beaucoup subissent déjà.
Depuis, les pays en développement réclament des signes concrets de cet engagement comme une feuille de route garantissant une montée en puissance de l'aide pour 2020. Vendredi 9 octobre à Lima, les banques de développement ont promis environ 15 milliards de dollars annuels supplémentaires.
Des efforts additionnels devront encore être faits pour atteindre la somme visée. À titre d'indication, l'OCDE a évalué l'aide climatique actuelle par an du Nord vers le Sud à un peu moins de 62 mds de dollars en 2014 (52,2 mds en 2013).
Le futur accord de Paris, qui prendra le relais du protocole de Kyoto, se veut le tout premier accord universel destiné à limiter le réchauffement planétaire lié aux émissions de gaz à effet de serre.
AFP/VNA/CVN