C'est ce qu'a déclaré Van Nghia Dung, ambassadeur et chef de la délégation permanente du Vietnam auprès de l'UNESCO à Paris, dès son retour de ladite session, récemment tenue au Brésil, en tant que chef de la délégation du Vietnam participant à cet événement. Il a rappelé les nombreux applaudissements des délégués et amis internationaux présents à cet événement, après une quarantaine de minutes de discussions et argumentaires de la délé- gation vietnamienne. Il a qualifié cet événement comme ayant "une signification extrêmement importante" à l'égard du Vietnam, notamment de Hanoi où sera célébrée en octobre prochain, la grande fête de son Millénaire. Il a hautement apprécié le "soutien sans réserve" de maints pays comme la France, la Russie, le Brésil, le Mali, l'Égypte, l'Éthiopie, le Cambodge, la Thaïlande, l'Australie, etc.
L'ambassadeur Van Nghia Dung a retracé le parcours de négociations ainsi que les difficultés auxquels s'est heurtée la délégation lors de nombreuses étapes de discussions et d'argumentaires pour que l'assistance parvienne à inscrire la citadelle de Thang Long sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. D'ajouter qu'avec cette reconnaissance du Comité de l'UNESCO, le Vietnam recense à présent, 10 patrimoines mondiaux matériels et immatériels (voir encadré) à conserver et valoriser.
L'ancienne citadelle royale de Thang Long-Hanoi possède, comme l'indique un communiqué de presse de l'UNESCO, des caractères distinctifs, représentant un long parcours historique et culturel. "Édifiée au 11e siècle par la dynastie des Ly, elle concrétise l'indépendance du Dai Viêt". "Elle fut le lieu du pouvoir politique régional de manière continue pendant près de 13 siècles". Les édifices de la citadelle et les vestiges de la zone archéologique au 18 rue Hoàng Diêu expriment "une culture originale du Sud-Est asiatique" propre au bassin du fleuve Rouge, qui présente une forte diversité d'objets et de reliques historiques.
De plus, retraçant la préparation des documents et formalités nécessaires à cet événement, Van Nghia Dung a ajouté la haute détermination du gouvernement, l'énorme effort déployé par le Comité national de l'UNESCO du Vietnam en collaboration étroite avec l'Académie des sciences sociales, les ministères de la Défense, de la Construction, des Affaires étran- gères et d'autres institutions concernées, notamment la coopération efficace des achéologues et experts vietnamiens avec leurs confères français, australiens, japonais... pour élaborer et parfaire les dossiers à soumettre officiellement à l'UNESCO depuis janvier 2009. Ceux-ci ont été bien expertisés et examinés de manière rigoureuse par le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) et approuvés finalement le 1er août par 21 pays membres du Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Le gouvernement vietnamien a préconisé une série de mesures destinées à conserver la citadelle impériale et valoriser sa valeur culturelle, notamment le retrait des maisons d'habitation ainsi que des ouvrages nuisant à l'environnement de ce patrimoine, a indiqué Van Nghia Dung.
Un patrimoine peut en cacher un autre
* Patrimoines naturels : Le Parc national de Phong Nha-Ke Bang (Centre), la baie d'Ha long (Nord).
* Patrimoines culturels : La cité impériale de Huê, l'ancienne cité urbaine de Hôi An et les tours My Son (Centre), la citadelle de Thang Long-Hanoi (Nord)
* Patrimoines immatériels : L’espace de la culture des gongs du Tây Nguyên, le ca trù (chant des courtisanes), le nha nhac (musique de cour) de Huê et le quan ho Bac Ninh (chants alternés).
Lê Hà/CVN