Le jeune chef René Redzepi du restaurant danois "Noma". Photo : AFP/VNA/CVN |
L'Espagne place deux restaurants dans les cinq premiers, "El Celler de Can Roca" (Gérone) et "Mugaritz" (Saint-Sébastien), et un troisième (Arzak, 8e) dans le "top ten". Sa chef Elena Arzak, fille de Juan Mari Arzak, a été récompensée du prix Veuve Clicquot de la Meilleure femme chef du monde.
Le classement accorde la quatrième place à un restaurant brésilien, D.O.M de Sao Paolo, et à la cinquième à un italien, Osteria Francescana, de Modène. D.O.M (dont le chef est Alex Atala), qui avait déjà gagné 11 places l'an dernier à la 7e position, se propulse à la 4e place cette année.
Le premier restaurant français de la liste, "L'atelier" de Joël Robuchon, arrive à la douzième place, suivi d'une rafale de restaurants français : "Le Chateaubriand" (15), "L'Arpège" (16), "Pierre Gagnaire" (17) et "L'Astrance" (18).
Au total, avec "Mirazur" à Menton et "Bras" à Laguiole, sept restaurants français sont classés cette année dans les 50 meilleures tables mondiales.Le restaurant de Pierre Gagnaire célèbre 10 années consécutives dans la liste, "le seul restaurant à conforter une telle popularité constante", souligne le communiqué le 30 avril. Un prix (One to Watch) distingue un restaurant particulièrement prometteur, cette année "La Grenouillère" à La Madelaine-sous-Montreuil dans le Nord de la France.
Le restaurant prometteur de l'an dernier, Frantzén-Lindeberg, à Stockhom, a gagné 37 places d'un coup pour se classer 20e cette année.
Parmi les chefs britanniques, Heston Blumenthal prend la 9e place avec "Dinner", qui revisite les plats historiques de la cuisine anglo-saxonne. Son "Fat Duck" se classe 13e, devant un autre britannique, The Ledbury (14e).
Le classement est régulièrement critiqué par des chefs et critiques gastronomiques français, qui lui reprochent de céder aux modes du moment.
Pour sa part, Ferran Adria, dont le restaurant "el Bulli" a longtemps occupé la première place du podium, s'est félicité lors d'un passage à Londres le 30 avril qu'il n'y "ait plus maintenant de monopole", allusion voilée au Michelin. "Ce que personne ne peut discuter, c'est la force médiatique de ce prix", a-t-il constaté.
AFP/VNA/CVN