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Principaux candidats à la présidence de la Commission européenne, âge, parti. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Les règles ont été établies en 2014, sous la pression du Parlement européen, mais l'affaiblissement attendu des deux grandes familles qui dominaient jusqu'à présent l'hémicycle, les conservateurs du Parti Populaire Européen (PPE) et les socialistes, devrait compliquer la donne.
Chaque groupe a désigné son prétendant pour la présidence de la Commission européenne. Le soir même des résultats, le 26 mai, la famille arrivée en tête revendique le poste. Mais son candidat devra obtenir le soutien des dirigeants de l'Union européenne et la majorité absolue des élus du Parlement européen, soit 376 voix. Ce qui devrait donner lieu à un marchandage intensif.
Les chefs d'État et de gouvernement se prononceront lors d'un sommet européen les 20-21 juin, afin de permettre au Parlement européen de voter en juillet.
Le président du Parlement, premier élu
Le premier poste pourvu sera la présidence du Parlement européen. Le vote sera organisé lors de la session inaugurale de la nouvelle assemblée début juillet. Les jeux seront très ouverts et les alliances seront déterminantes car la grande coalition PPE-Socialistes de 2014 ne devrait pas avoir la majorité en mai 2019.
La deuxième session du Parlement prévue à la mi-juillet sera consacrée à la désignation du président de la Commission. Ce dernier devra ensuite constituer son équipe, dont chacun des membres devra être auditionné par le Parlement européen, avec le risque d'être rejeté.
Le Parlement européen votera l'investiture de la nouvelle Commission lors de sa session d'octobre. Le nouvel exécutif entrera en fonctions le 1er novembre.
Trois autres postes doivent être attribués en 2019: la présidence du Conseil européen, l'instance qui représente les États; le poste de Haut représentant pour la diplomatie européenne et la présidence de la Banque centrale européenne.
Une femme et un équilibre
Les nominations pour ces trois fonctions (Conseil, diplomatie et BCE) relèvent de la prérogative des dirigeants européens. Mais elles sont encadrées par une série de conditions: un des grands postes doit revenir à une femme et un équilibre doit être respecté entre grands et petits États et entre les anciens et les nouveaux membres arrivés depuis 2004.
Comme en 2014, les tractations vont commencer lors d'un sommet extraordinaire convoqué le 28 mai, deux jours après la publication du résultat des Européennes. Le président du Conseil, le Polonais Donald Tusk recevra mandat pour trouver un accord sur les nominations pour le sommet des 20 et 21 juin. En 2014, il avait fallu convoquer un sommet extraordinaire fin août pour nommer Donald Tusk à la présidence du Conseil et Federica Mogherini à la tête de la diplomatie européenne.