>>Brexit: Theresa May va faire une "offre audacieuse"
>>Theresa May fixera la date de son départ début juin
La Première ministre britannique Theresa May s'exprime devant la presse à Londres, le 21 mai. |
La Première ministre britannique Theresa May les a enjoints de la soutenir, assurant qu'il s'agissait de la "dernière chance" de mettre en oeuvre la volonté des Britanniques, qui ont voté à 52% pour la sortie de leur pays de l'Union européenne en juin 2016.
Les élus ont rejeté à trois reprises l'accord de Brexit conclu en novembre par la dirigeante avec Bruxelles, l'obligeant à repousser deux fois la date du divorce, désormais programmé pour le 31 octobre au plus tard. Cela a aussi contraint le gouvernement à organiser en catastrophe des élections européennes qui se tiennent jeudi, alors que le Royaume-Uni avait prévu de quitter l'UE le 29 mars.
Si les députés approuvent le projet de loi, qui leur sera présenté début juin, elle entend les faire voter sur la tenue d'un second référendum sur le Brexit ainsi que sur le maintien temporaire du Royaume-Uni dans une union douanière avec l'UE.
La dirigeante conservatrice s'est en outre engagée à garantir les droits des travailleurs et les normes environnementales, ce qui était aussi réclamé par l'opposition travailliste.
"Difficile" question douanière
Le Parlement britannique avait rejeté à la mi-mars la tenue d'un second référendum, une idée défendue par plusieurs partis mais rejetée par les pro-Brexit et redoutée par d'autres, qui craignent que cela aggrave les divisions du pays.
Si les députés votent en faveur de la tenue d'un référendum, celui-ci aura lieu avant que l'accord de retrait puisse être ratifié, a précisé Theresa May.
S'ils adoptent le projet de loi et rejettent la tenue d'un référendum, le Royaume-Uni pourra quitter l'UE fin juillet.
Toutefois, le chef du Labour, principal parti d'opposition, Jeremy Corbyn, a prévenu que son parti "ne peut pas soutenir" le nouvel accord de Brexit de Theresa May, arguant sur Twitter que "celui-ci n'est qu'une version réchauffée de son ancien et mauvais accord".
Le Labour avait rompu vendredi les pourparlers engagés avec Mme May pour trouver un compromis sur le Brexit.
Tandis que le Labour défend le maintien dans une union douanière avec l'UE - synonyme de politique douanière et commerciale communes -, Theresa May a toujours affirmé vouloir en sortir pour permettre à son pays de conclure librement des accords commerciaux avec des pays tiers.
La Première ministre a reconnu mardi que la question douanière était la "plus difficile", ajoutant qu'il fallait encore "résoudre ce différend".