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La responsable climat de l'ONU, |
"Ce succès passe par l'adoption des règles de mise en œuvre de l'accord de Paris", a précisé Mme Espinosa, soulignant que "l'urgence n'a jamais été aussi grande". S'adressant aux représentants de 35 pays participant à la dernière Pré-COP qui se tient depuis lundi 22 octobre jusqu'à mercredi 24 octobre à Cracovie, la responsable onusienne a fait savoir que le "temps pressait".
"Nous n'avons plus de temps, nous ne pouvons pas non plus nous permettre de mener d'interminables négociations", a-t-elle ajouté. La communauté internationale doit finaliser l'accord de Paris pour atteindre l'objectif de limiter le réchauffement climatique à moins de 2oC, voire à 1,5oC par rapport au niveau de la Révolution industrielle. Se basant sur les derniers chiffres de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Patricia Espinosa, s'est dite par ailleurs "inquiète", car "les émissions de gaz à effet de serre (Ges) devraient encore croître en 2018, après une hausse en 2017", a-t-elle souligné.
L'inaction, signifiera pour la responsable onusienne, "une déstabilisation de l'économie mondiale qui touchera tous les pays", outre des "des pertes" en productivité allant jusqu'à 3 billions de dollars d'ici 2030. L'accord incite les pays à revoir à la hausse leurs engagements, qui à ce stade conduisent le monde bien au-delà de 3oC. En 2017, les émissions de CO2 liées à la combustion des carburants fossiles (gaz, charbon, pétrole) - qui représentant plus des trois quarts des émissions globales - étaient reparties à la hausse après trois années de stagnation.
Le réchauffement climatique risque aussi de pousser entre 50 millions et 200 millions de personnes dans le monde à se déplacer. Début octobre courant, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé à agir de toute urgence dans le domaine climatique suite à un rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui préconise de maintenir le réchauffement climatique dans la limite d'1,5 degré.Le rapport a notamment montré qu'un réchauffement limité à 1,5 degré, plutôt qu'aux 2 degrés exigés par l'Accord de Paris, apporterait des bénéfices évidents aux populations et aux écosystèmes.
APS/VNA/CVN