>>Environ 3.000 Honduriens poursuivent leur marche vers les États-Unis
>>"Caravane de migrants": des centaines de Honduriens sont entrés illégalement au Mexique
Des Honduriens en marche vers les États-Unis se reposent dans la ville de Huitxla, dans le Sud du Mexique, le 22 octobre. |
Arrivés la veille dans cette ville de l'État du Chiapas, à l'extrême sud du Mexique, les migrants, parmi lesquels des femmes et des enfants en bas âge, ont trouvé refuge dans des églises ou ont dormi à même le sol dans un parc de la ville ou sur un terrain de sport.
Dans la matinée, des habitants de la localité leur ont offert offraient du café chaud, fourni des couvertures, des couches pour bébés, tentant de soulager des migrants exténués, qui n'ont cessé de marcher depuis leur départ le 13 octobre de San Pedro Sula, dans le nord du Honduras.
"Ils vont se reposer toute la journée (mardi 23 octobre) et toute la nuit. Ils sont épuisés", explique à l'AFP Rodrigo Abeja, de Peuples sans frontières, une ONG qui accompagne la "caravane" de près de 7.000 migrants, essentiellement honduriens, selon des estimations de l'ONU.
"C'est triste de voir les gens comme ça, car personne ne souhaite quitter son pays. Mais malheureusement, les politiques s'approprient tout" au Honduras, se lamente auprès de l'AFP, Alexis Lara, un maçon de 33 ans, visiblement épuisé.
Les 3.000 km qui les séparent de la frontière Sud des États-Unis ne semblent pourtant pas entamer la détermination de ces migrants qui fuient la violence et la misère dans leur pays.
Certains parviennent à avancer un peu plus vite, en montant sur des camions, des pick-up ou des motos. Mais certains y laissent aussi la vie. Le Honduras a fait état de deux morts parmi ses ressortissants: un au Guatemala, après avoir chuté d'un camion qui l'avait pris en stop, et un autre au Mexique.
Il a également annoncé que 300 de ses ressortissants ont rejoint les 3.433 autres qui avaient finalement décidé de retourner dans leur pays entre vendredi 19 et dimanche 21 octobre.
À mi-chemin
Des migrants en route vers les États-Unis sur la route qui relie Ciudad Hidalgo à Tapachula, au Mexique, le 21 octobre. |
Entre ceux qui ont réussi à atteindre Huixtla et ce qui ont rebroussé chemin, de nombreux autres se trouvaient à mi-chemin.
Le Mexique a autorisé lundi soir 22 octobre environ 400 migrants, massés depuis vendredi 19 octobre sur un pont frontalier avec le Guatemala, à entrer sur son territoire. Ils ont été autorisés à franchir la frontière "parce que le ministère des Affaires étrangères (mexicain) a demandé qu'ils ne restent pas dehors à souffrir des intempéries", a déclaré Gerardo Garcia, le commissaire à l'immigration du pays.
Dans cette ville-frontière de Tecun Uman, dans le Nord-Ouest du Guatemala, les premiers migrants avaient franchi la frontière avec le Mexique dès vendredi 19 octobre, la majorité en traversant le fleuve sur des embarcations de fortune.
Pour faire face aux risques de propagation de maladie, alors que la chaleur humide est intense, les autorités mexicaines ont installé une vingtaine de sanitaires et des citernes d'eau. Parallèlement, une seconde caravane d'environ un millier de Honduriens, partie dimanche 21 octobre du Honduras, poursuit sa traversée à pied du Guatemala en direction de la frontière mexicaine.
AFP/VNA/CVN