>>La pandémie de coronavirus progresse inexorablement, plus de 2.000 morts en Europe
>>Au XXIe siècle, des épidémies moins meurtrières qu'au XXe siècle
Des personnels de santé italiens participent à la lutte contre le COVID-19, à |
La dernière fois que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré une pandémie globale, c’était il y a 10 ans. Les chercheurs avaient alors trouvé un nouveau type de grippe inédit chez les humains provoqué par le sous-type H1N1 du virus de la grippe A. Sa virulence avait rendu sa propagation extrêmement rapide. À la différence des virus de la grippe saisonnière déjà connus, celui-ci était capable d’attaquer en profondeur les cellules pulmonaires, de provoquer des pneumonies et même des décès si les traitements n’étaient pas appropriés.
Identifiée en avril 2009 aux États-Unis, la grippe de type A H1/N1 s’était alors rapidement propagée à travers le monde. Officiellement terminée en août 2019, la pandémie est devenue une grippe saisonnière contre laquelle des vaccins et des médicaments spécifiques ont été trouvés.
Mais c’est en 1918 que le monde a connu sa pire pandémie de grippe provoquée aussi par la souche H1N1. Connue sous le nom de grippe espagnole, elle avait contaminé alors 500 millions de personnes, soit un tiers de la population mondiale, et fait 50 millions de victimes. La pandémie avait au début éclaté en Europe, aux États-Unis et dans certaines zones en Asie, avant de gagner l’ensemble de la planète.
Le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) est responsable du SIDA surnommée "la maladie du siècle", ou plutôt du XXe siècle. Le premier cas avait été détecté en République du Congo en 1976. Fin 2019, l’OMS recensait 75 millions de personnes contaminées et 32 millions de morts. L’Afrique est le continent le plus touché avec un séropositif pour 25 adultes. Aujourd’hui encore, le SIDA demeure un problème majeur de santé publique du monde. Cependant, l’humanité est parvenue à mieux le maîtriser et les séropositifs ont des chances de pouvoir vivre en bonne santé plus longtemps.
Le choléra, la maladie du XIXe siècle, sévit toujours au Congo, à Djibouti, en Éthiopie, au Kenya, en Tanzanie, en Ouganda, au Zimbabwe et dans d’autres pays africains. Parmi les différentes explications données par l’OMS, il y a le changement climatique, les conflits durables, les migrations forcées, l’urbanisation, la croissance démographique, les difficultés d’accès aux soins médicaux… Mais la cause fondamentale du choléra est sans conteste le manque d’eau propre et d’hygiène.
Qu’elle soit reclassée pandémie ne signifie pas qu’une épidémie provoque plus de morts que les autres. La déclaration de pandémie n’est qu’un constat de la propagation d’une maladie infectieuse, locale à ses débuts, à l’échelle mondiale. C’est exactement ce qui s’est passé avec l’épidémie du nouveau coronavirus.
Et comme toutes les pandémies qu’a connues le monde, elle ne pourra être jugulée que grâce aux efforts concertés de tous les pays.
VOV/VNA/CVN