>>Sous pression, Trump rend finalement hommage à McCain
>>Une semaine d'hommages aux États-Unis pour John McCain
Le cercueil de John McCain au centre de la rotonde du Capitole, le 31 août à Washington. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
La cérémonie d'adieu à l'ex-candidat républicain à la présidentielle, au style franc-tireur, a dépassé les clivages idéologiques. Elle s'est déroulée en l'absence notable de Donald Trump.
"Le président m'a demandé d'être ici présent, de la part d'une nation reconnaissante", a déclaré le vice-président Mike Pence lors d'un discours devant le cercueil, couvert d'un drapeau américain.
Pleine de gravité, la cérémonie a connu des moments d'émotion, notamment dus à la présence de Roberta McCain, la mère du sénateur décédé. Âgée de 106 ans, celle-ci a réconforté, en lui tenant la main, sa petite-fille, Meghan McCain, en pleurs.
John McCain "était l'une des âmes les plus courageuses que notre nation ait jamais connues", a déclaré le chef des républicains au Congrès, Paul Ryan. Cet honneur rendu sous la coupole du Capitole est réservé aux grands personnages de l'histoire des États-Unis, comme John F. Kennedy ou Rosa Parks.
Élu de l'Arizona, John McCain a passé plus de 30 ans au Sénat. Son cercueil reposait sur un catafalque en bois façonné pour le président Lincoln. L'estrade historique était recouverte d'une étoffe noire.
Plusieurs membres du gouvernement Trump était présents avec Mike Pence, notamment le chef du Pentagone Jim Mattis, le secrétaire général de la Maison Blanche, John Kelly, et le conseiller à la sécurité nationale, John Bolton.
L'assemblée, recueillie, était également composée de sénateurs, élus de la Chambre et gouverneurs, démocrates et républicains, ainsi que de diplomates.
"Héros américain"
Des soldats américains portent le cercueil de John McCain jusqu'au Capitole, le 31 août, à Washington. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
La rotonde du Capitole a ensuite été ouverte au public dans l'après-midi, des centaines de personnes ayant fait la queue pendant des heures auparavant.
"Je voulais rendre hommage à un héros américain", a confié Kris Wiebold, un infirmier à la retraite.
Mike Holy, un ancien combattant par ailleurs militant démocrate, avait aussi tenu à être là, se félicitant de la mise à l'écart de Donald Trump, voulue par le sénateur décédé.
"Je pense que McCain exprimait une opinion légitime de ne pas vouloir quelqu'un comme ça, grande gueule mais sans profondeur", a assuré l'homme de 67 ans.
Samedi 1er septembre, l'ex-président républicain George W. Bush et l'ex-président démocrate Barack Obama doivent prononcer un discours lors des obsèques en la cathédrale de Washington. Tous deux ont un jour mis fin aux ambitions présidentielles de John McCain: lors des primaires républicaines en 2000, puis à l'élection de 2008.