Le nouveau pouvoir en Centrafrique a commencé à préparer le 26 janvier le programme de pacification qu'il devra appliquer en urgence face à la poursuites des violences entre chrétiens et musulmans, une nouvelle fois dénoncées par les États-Unis. Dans Bangui, violences, tirs et tentatives de pillages se sont concentrés le 26 janvier autour du quartier du PK-5, au centre-ville, le poumon commercial de la capitale, avec ses centaines de magasins appartenant pour la plupart à des musulmans. Ces commerces (alimentation, téléphonie, pièces détachées pour automobiles,...) attisent depuis des jours la convoitise des pillards et miliciens chrétiens anti-balaka massés aux environs et qui lancent des raids, entraînant la riposte de jeunes musulmans, aidés d'ex-Séléka, qui ont érigé des barricades pour bloquer les accès, avec des violences débordant dans les quartiers voisins, particulièrement à Miskine. Des tirs ont ainsi été encore entendus dans la nuit du 25 janvier au 26 janvier dans ce quartier de Miskine, patrouillé par les soldats français de l'opération Sangaris et africains de la Misca. "Les anti-balaka se servent de Sangaris pour progresser derrière eux: quand les Français partent, ils nous attaquent !", accusait le 26 janvier Adam, habitant du quartier.
AFP/VNA/CVN