Cent ans après son naufrage, 5.500 objets du Titanic aux enchères à New York

Cent ans après le naufrage du Titanic, plus de 5.500 objets retrouvés au fond de l’Atlantique, vaisselle, documents, vêtements mais aussi pièces du paquebot légendaire, seront mis aux enchères le 11 avril à New York.

Le président de la maison d’enchères Guernsey’s, Arlen Ettinger, lors de la présentation des 5.500 objets du Titanic, le 5 janvier à New York.

Ces objets sont présentés en un seul lot, en raison d’une décision de justice qui empêche leur dispersion et exige également qu’ils restent disponibles pour le public. Il s’agit de «préserver l’histoire» pour les futures générations, a expliqué Arlen Ettinger, président de la maison d’enchères Guernsey’s, en annonçant les détails de cette vente qu’il a qualifiée d’«historique».

Argenterie, bijoux, vaisselle, vêtements, mais aussi un morceau de la coque pesant 17 tonnes, des lampes, un chérubin qui décorait le grand escalier, ou encore un mégaphone peut-être utilisé lors de l’évacuation du navire : l’intégralité des objets retrouvés à 600 km au Sud de l’île de Terre-Neuve (Canada), lors de sept expéditions de récupération menées depuis 1987 par RMS Titanic vont être mis aux enchères.

La collection avait été estimée à 189 millions de dollars en 2007, avec certains droits associés. Aucune autre estimation n’a été donnée pour ce moment. «Nous espérons confier l’ensemble, soit à une institution, soit à un philanthrope» a expliqué Brian Waigner, un porte-parole de Premier Exhibitions, qui organisait jusqu’à présent les expositions de ces objets à travers le monde.

«L’idée est de protéger les objets pour qu’ils restent accessibles au public», renchérit Paul-Henry Nargeolet, responsable de la recherche sous-marine de l’entreprise. Des objets qu’il connaît bien, pour avoir fait partie de la première opération de récupération, en 1987, par 3.800 mètres de fond. «Nous étions trois dans le sous-marin, et pendant dix minutes, nous n’avons pas pu dire un mot», après avoir découvert l’épave. «C’est la partie la plus belle du bateau, on voit les chaînes, les ancres, les treuils qui sont brillants, astiqués par les courants ... c’est très facile d’imaginer des gens vivant sur le bateau», explique-t-il. "25 ans après, il n’a rien oublié de cette plongée, en dépit du froid et d’un «environnement très hostile, dangereux».

Des objets du Titanic exposés par la maison d’enchères Guernsey’s, le 5 janvier à New York. Photo : AFP/VNA/CVN

Tout ce qui a été récupéré l’a été dans le «champ de débris», à l’extérieur de l’épave, séparée en deux morceaux gisant à environ 600 mètres de distance. «On a choisi en fonction de ce qu’on voyait, puis petit à petit, on s’est dit qu’il fallait remonter des objets provenant du bateau, mais aussi de la vaisselle, des objets appartenant aux passagers de 1re, 2e ou 3e classe. Certains étaient plus ou moins faciles à récupérer».

Selon lui, il reste encore des milliers de pièces dans le fond de l’océan. Toutes racontent l’histoire de cette luxueuse ville flottante qu’était le Titanic, à l’époque, plus grand paquebot jamais construit. Il avait quitté Southampton (Angleterre) le 10 avril 1912 pour son voyage inaugural qui devait le conduire à New York. Plus 2.200 personnes de 40 nationalités se trouvaient à bord, pleines de «rêves et d’espoirs», a rappelé Alexandra Klingelhofer, responsable de la collection.

Mais le paquebot n’arrivera jamais à destination : il est englouti dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, après avoir heurté un iceberg, et près de 1.500 personnes meurent dans le naufrage. «Ce qui était un accident tragique est depuis devenu un des événements les plus significatifs du XXe siècle», a estimé Mme Klingelhofer. 

AFP/VNA/CVN

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