>>Alibaba et les millions de copieurs: la Chine, paradis en ligne de la contrefaçon
>>États-Unis: sous pression, Amazon augmente ses salaires
Des acheteurs dans les allées d'un magasin Big Lots pendant les soldes du "Black Friday", le 22 novembre en Californie |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Parfois surnommés la génération perdue aux États-Unis parce qu'elle a payé un lourd tribut à cause de la crise financière de 2008, les millennials sont arrivés sur le marché du travail en pleine récession, incapables de trouver un premier emploi et croulant souvent sous une montagne de dette pour avoir été à l'université.
Le chemin de la reprise a souvent été long pour eux, mais cette année ils sont la cible privilégiée des commerçants, qui comptent sur eux pour faire grimper les ventes durant la cruciale saison des achats de fin d'année, dont le lendemain de Thanksgiving marque le coup d'envoi.
"Durant cette saison des fêtes, les commerçants vont sentir le pouvoir d'achat de la génération Z et des millennials", a prédit Matthew Shay, le président de la fédération nationale de la distribution aux États-Unis.
De manière générale, la distribution compte sur une hausse pouvant atteindre 4,8% du chiffre d'affaires sur les mois de novembre et décembre pour parvenir jusqu'à 771 milliards de dollars.
Un sondage de la fédération de la distribution montre que 43% des adultes entre 18 et 25 ans et 38% de ceux qui sont âgés de 25 à 34 ans comptent dépenser plus cette année que l'année dernière. Ils ne sont que 9% à vouloir ouvrir leur porte-monnaie plus largement parmi les 65 ans et plus.
Des expériences plutôt qu'une maison
Ces prévisions bousculent quelque peu l'idée d'une génération toujours à la traîne de la reprise et reflétée dans une nouvelle édition de Monopoly où il faut accumuler des points d'expérience plutôt que des immeubles. "Oubliez l'immobilier de toute façon vous n'en avez pas les moyens", clame l'emballage.
Cette version se vend bien même si certains y voient un cliché éculé.
Ana Serafin Smith, porte-parole de la fédération, note que le plein emploi que connaissent les États-Unis, la croissance toujours très forte et les baisses d'impôts de Donald Trump font que les millennials sont "à l'aise économiquement pour pouvoir dépenser plus librement".
Courtney Voss, une hôtesse de l'air de 31 ans qui est basée à New York, reconnaît qu'elle a déjà beaucoup dépensé cette année et compte donc respecter son budget, mais elle souligne qu'à l'instar de nombre de leurs amis, elle-même et son compagnon ont été augmentés.
Samuel Ball-Brau, 30 ans, qui travaille dans la finance a New York compte bien dépenser plus cette année.
"On peut enfin se permettre de gâter les proches qui nous ont apporté leur soutien", explique t-il.