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Le Premier ministre Jean Castex visite l'hôpital Cochin, le 31 décembre 2021. |
Photo : VNA/CVN |
Arrivé vers 23 heures au service de réanimation, le Premier ministre a été accueilli par le directeur de l'AP-HP Martin Hirsch. Huit des douze lits dédiés aux malades du COVID étaient occupés.
Leur profil type ? "60 ans, hypertendu et en surpoids" a décrit le Pr Alain Cariou. "Ce soir on n'a que des Delta, pas d'Omicron", a détaillé le médecin, tandis que Martin Hirsch évoquait un taux moyen d'Omicron en réanimation de 14%.
Leur espoir, encore à confirmer, est que la flambée Omicron "ne va pas donner autant d'entrées que cela".
Sont-ils vaccinés ou non ? "On a des vaccinés deux doses et même des triples vaccinés, mais ils ont des maladies par ailleurs, comme des transplantés", a relevé le Pr Cariou.
Ils seraient globalement 24% en réanimation à avoir deux ou trois doses, estime Martin Hirsch, avec un point noir : les traitements préventifs et curatifs pour les immunodéprimés fonctionneraient moins pour les malades du variant Omicron.
Le Premier ministre s'est notamment inquiété du cas des transplantés rénaux. "Même trois doses ne fonctionnent pas. On avait trouvé une parade avec un traitement qui marche sur Delta mais pas sur Omicron", s'est-il inquiété.
Absentéisme spectaculaire
Les responsables hospitaliers ont expliqué au Premier ministre que leur grande crainte était "l'absentéisme spectaculaire" provoqué par Omicron. A Necker, 32% des personnels sont absents. "Nous sommes passés de 300 à 1.500 personnels positifs en deux semaines sur l'AP-HP", a averti Martin Hirsch.
Une infirmière veille sur un patient à l'hôpital Cochin, à Paris, le 31 décembre 2021. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Des soignants ont aussi réclamé à jean Castex une formation spécifique pour les infirmiers de réanimation, sujet sur lequel le Premier ministre a promis un plan d'action à la rentrée.
"Mon seul voeu en 2022 est de cesser de venir vous voir régulièrement", a conclu le Premier ministre, en se rendant au service des urgences alors que sonnait minuit. "C'est très symbolique que je passe le cap du nouvel an dans un établissement de santé", a-t-il relevé.
Auparavant, il s'était rendu en haut des Champs-Elysées, où la consommation d'alcool est interdite et où les forces de l'ordre multipliaient les verbalisations pour non-port du masque - déjà 200 en soirée sur les Champs, lui a précisé le préfet de police Didier Lallement. Quelque 3.800 policiers et 2.400 sapeurs-pompiers sont sur le pont à Paris pour la nuit, et 9.000 en comptant les militaires. Le Premier ministre a même eu droit à la démonstration d'une mégaphone géant.
Accompagné de la maire de Paris Anne Hidlago et de la ministre des Armées Florence parly, il avait également salué des militaires de Sentinelle sur l'espladade du Trocadéro, devant la Tour Eiffel illuminée aux couleurs du drapeau européen.
Jean Castex a terminé sa tournée du nouvel par une visite aux pompiers de la caserne Rousseau, où l'attendait le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
AFP/VNA/CVN