Le monde fête un deuxième Nouvel An sous l'ombre du COVID

Le monde célèbre samedi 1er janvier le passage à la Nouvelle Année avec des festivités souvent restreintes en raison du COVID, entamant une troisième année de pandémie sur fond d'explosion des contaminations et de timides signes d'espoir pour 2022.

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Un couple célèbre le Nouvel An sur les Champs Élysées à Paris le 1er janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'émergence du variant Omicron, particulièrement contagieux, à la fin de l'année 2021, a fait dépasser le million de cas quotidiens de coronavirus pour la première fois, selon un décompte de l'AFP. Officiellement, plus de 5,4 millions de personnes sont mortes depuis que le virus a été identifié pour la première fois en Chine en décembre 2019.
La Grande-Bretagne, les 
États-Unis et même l'Australie, longtemps restée à l'abri de la pandémie, battent des records de nouveaux cas.
Et la France a annoncé à son tour jeudi 30 décembre qu'Omicron était désormais majoritaire sur son territoire. Toutefois, dans ses vœux à la nation, le président français Emmanuel Macron s'est déclaré "résolument optimiste", souhaitant que 2022 soit aussi "l'année de sortie de l'épidémie".
Les îles Kiribati, dans le Pacifique, ont été les premières à célébrer la nouvelle année à partir de 10h00 GMT vendredi 31 décembre. Mais de Séoul à Mexico et San Francisco, de nombreuses festivités ont été, une nouvelle fois, annulées ou sévèrement encadrées.

À Paris, où le traditionnel feu d'artifice de la Saint-Sylvestre a été annulé, des milliers de touristes et de badauds - beaucoup moins nombreux qu'avant la pandémie - ont déambulé sur l'avenue des Champs Élysées, bordée d'arbres scintillants, où les policiers contrôlaient le port du masque, à nouveau obligatoire.
"Tout est fermé aux Pays-Bas, donc on est mieux ici. Je vais rester jusqu'à minuit, voir les lumières, après on ne sait pas trop", explique Koen, un touriste néerlandais de 22 ans venu à Paris pour le réveillon avec sa petite amie.
En plein coeur de Madrid, le traditionnel rassemblement à la Puerta del Sol a réuni quelque 7.000 personnes pour avaler des grains de raisin au son des douze coups de minuit.
"C'est calme, ça me plaît"

À Sydney, ville qui se vante habituellement d'être la "capitale mondiale du Nouvel An", la foule était inhabituellement peu nombreuse sur le port pour assister au traditionnel feu d'artifice.
"J'essaie juste de me concentrer sur les choses positives survenues cette année plutôt que sur les négatives", disait Melinda Howard, une étudiante en médecine de 22 ans.

À Dubaï (Emirats arabes unis), 36 feux d'artifice sur 29 sites ont embrasé la ville. Les fêtards se sont rassemblés dès le début de la soirée pour assister au spectacle de la plus haute tour du monde, la Burj Khalifa.
Au Brésil, deuxième pays le plus endeuillé par la pandémie après les 
États-Unis, Rio de Janeiro a réduit la voilure pour ses célébrations, qui attirent annuellement trois millions de touristes sur la célèbre plage de Copacabana. Cette année, les concerts ont été annulés, l’accès au quartier restreint, et la pluie de l’été tropical s'est invitée.
Vendredi 31 décembre, trois heures avant l’entrée dans 2022 et les 16 minutes de feux d’artifice au-dessus de la baie, seul un nombre limité de fêtards - pour la plupart habillés de blanc comme le veut la tradition - avait répondu présent.

Célébrations du Nouvel An à Madrid, sur la Puerta del Sol, le 31 décembre 2021.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Je m'attendais à voir bien plus de gens, que ce soit stressant", dit à l’AFP Alejandra Luna, une touriste colombienne de 28 ans, "mais c'est calme, ça me plaît".
En Afrique du Sud, premier pays à avoir signalé le nouveau variant fin novembre, le couvre-feu nocturne en vigueur depuis 21 mois et qui s'était réduit aux heures comprises entre minuit et 4 heures a été levé.
"Notre rêve" 

À New York, les fêtards ont commencé à se regrouper vendredi après-midi 31 décembresur l'emblématique Times Square, au cœur de Manhattan, pour assister au compte à rebours juste avant minuit et au lâcher de la boule et des confettis qui marque l'entrée dans la nouvelle année.

Le maire Bill de Blasio avait promis que la fête aurait lieu mais avec seulement 15.000 personnes sur Times Square au lieu de 60.000, toutes masquées et vaccinées.

À l'image d'un couple d'Afro-Américains venus spécialement de Memphis (Tennessee) : "Voir le lâcher de la boule, c'est notre rêve et on s'est fait vacciner pour ça", admet devant l'AFPTV Chroni Spokes.
Le président américain Joe Biden a appelé vendredi 31 décembre à l'unité pour la nouvelle année dans un message vidéo, saluant des Américains "extraordinaires".
En Russie, le président Vladimir Poutine dans ses vœux télévisés, a évoqué l'épidémie de COVID, sans citer le chiffre de plus de 600.000 morts établi la veille par l'agence nationale des statistiques - deux fois plus que le chiffre communiqué par le gouvernement -, qui place le pays parmi les plus endeuillés au monde.
Les experts espèrent que l'année 2022 marquera une nouvelle phase, moins meurtrière, de la pandémie.
La distribution de vaccins à environ 60% de la population mondiale laisse entrevoir une lueur d'espoir, bien que certains pays pauvres n'y aient toujours qu'un accès limité et qu'une frange de la population y reste réticente.
Mais l'Organisation mondiale de la santé prévoit de prochains mois éprouvants ; son chef, Tedros Adhanom Ghebreyesus, disant redouter qu'Omicron "plus transmissible, circulant en même temps que Delta, entraîne un tsunami de cas".

AFP/VNA/CVN

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