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Carlos Ghosn, ex-patron des constructeurs d'automobiles Renault et Nissan, quittant le bureau de son avocat à Tokyo le 6 mars. |
Le bureau des procureurs de Tokyo va mettre Carlos Ghosn, ex-patron des constructeurs d'automobiles Renault et Nissan en examen, l'accusant d'avoir détourné des fonds de Nissan. Il est soupçonné d'avoir utilisé une ou plusieurs entreprises "coquilles vides" pour faire passer des fonds émanant du groupe nippon vers une société d'investissement détenue par son fils Anthony, selon les détails donnés par la chaîne publique NHK citant une source proche de l'enquête.
L'agence de presse Kyodo a également indiqué que M. Ghosn serait de nouveau inculpé lundi 22 avril. Les enquêteurs requièrent désormais la coopération des autorités américaines dans le but d'entendre le fils de M. Ghosn, ajoute la NHK.
Arrêté la première fois à son arrivée en jet privé à Tokyo le 19 novembre 2018, Carlos Ghosn est déjà sous le coup de trois inculpations pour minoration de déclarations de revenus et abus de confiance aggravé lié à une tentative de faire couvrir des pertes financières personnelles par Nissan. Il avait été libéré sous caution le 6 mars après 108 jours de prison et assigné à résidence à Tokyo, mais il a été interpellé de nouveau moins d'un mois plus tard sur de nouveaux soupçons.
L'intéressé et sa famille nient toute malversation et dénoncent un complot ourdi par Nissan, alors qu'il préparait la fusion du groupe japonais avec son partenaire français Renault, une évolution de l'alliance déplaisant à la partie japonaise.
Le principal avocat de M. Ghosn, Junichiro Hironaka, a déposé plusieurs recours depuis la ré-arrestation de son illustre client mais les juges les ont rejetés, autorisant son maintien en garde à vue jusqu'à lundi 22 avril. S'il est effectivement inculpé, démarrera une période de détention provisoire ouvrant parallèlement la possibilité d'une requête de nouvelle libération sous caution.
AFP/VNA/CVN