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Deux jumeaux âgés de neuf mois avec leur mère ont fui le village de Susa pour trouver refuge au camp d'Al Hol, en Syrie. Photo: |
"Il y a au premier chef une responsabilité des États vis-à-vis de leurs propres citoyens", a déclaré Panos Moumtzis, coordinateur régional de l'ONU pour la Syrie lors d'une conférence de presse à Genève.
Selon le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), quelque 3.000 enfants de 43 pays vivent dans le camp d'Al-Hol, dans le Nord-Est de la Syrie depuis l'assaut final contre le groupe terroriste autoproclamé État islamique (EI/Daech) lancé en décembre par une alliance arabo-kurde.
Le camp, géré par les Kurdes, a vu sa population passer de 10.000 personnes à plus de 75.000 aujourd'hui, a souligné M. Moumtzis. Les conditions à l'intérieur du camp et sur les routes ont été terribles, a-t-il indiqué.
Selon l'ONU, 260 personnes, dont 211 enfants de moins de 5 ans, ont trouvé la mort en tentant de rallier le camp ou à leur arrivée, entre le 4 décembre et le 17 avril. Les femmes et les enfants affiliés aux terroristes de l'EI sont parqués dans une zone séparée du camp. Plusieurs gouvernements refusent de rapatrier leurs ressortissants, terroristes et épouses, et n'accepte de ramener les enfants qu'au cas par cas.
M. Moumtzis a toutefois rappelé qu'au regard du droit international, "les États doivent prendre toutes les mesures possibles pour assurer la protection, les poursuites judiciaires, le répatriement, la réhabilitation et la réintégration de ces femmes et enfants".
Il a insisté sur la nécessité d'accorder aux enfants de leurs nationaux la nationalité et tous les droits afférents. "Personne ne devrait être apatride", a-t-il dit. M. Moumtzis a en outre appelé les pays donateurs qui ont promis le mois dernier à Bruxelles près de 7 milliards de dollars d'aide pour 2019, à verser rapidement les fonds afin de venir en aide aux déplacés en Syrie. "Il n'y a plus beaucoup d'argent à la banque en ce moment", a-t-il dit.
APS/VNA/CVN