Le film Winter sleep (Sommeil d'hiver) du Turc Nuri Bilge Ceylan. |
L'an dernier, ce prix avait été remis à La vie d'Adèle, qui avait obtenu la Palme d'or le lendemain. Pour Winter Sleep (Sommeil d'hiver), Ceylan installe sa caméra dans un petit village de Cappadoce dont les habitations troglodytes attirent les touristes l'été. Mais les beaux jours sont partis et l'hôtel de Aydin, ancien acteur ayant atteint la soixantaine, est quasi-désert, le laissant seul face à sa jeune femme et sa sœur divorcée. Le film est dominé par Aydin, interprété par Haluk Bilginer, l'un des grands acteurs turcs, connu aussi des Britanniques pour avoir tourné dans le célèbre feuilleton Eastenders.
Le jury de la Fipresci, la Fédération internationale de la presse cinématographique, a attribué par ailleurs son prix au sein de la section "Un Certain regard" à Jauja du cinéaste argentin Lisandro Alonso. Dans ce film aux plans léchés, le réalisateur plonge le spectateur au fond de la Patagonie, en 1882, sur les pas d'un ingénieur danois (Viggo Mortensen) lancé dans une quête solitaire et désespérée.
Il a enfin décerné son prix des sections parallèles au film français Les combattants présenté à la Quinzaine des réalisateurs. Premier long métrage de Thomas Cailley, il raconte une histoire d'amour et de survie. Tout va bien pour Arnaud (Kevin Azaïs), jeune sans histoire qui vit doucement entre ses potes et l'entreprise familiale, jusqu'au jour où il croise la route de Madeleine (Adèle Haenel), aussi belle que cassante et qui rêve d'intégrer l'armée.
AFP/VNA/CVN