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Des habitants sur le site de l'effondrement d'un pan de colline, le 9 octobre à Mbankolo, au nord-ouest de Yaoundé, au Cameroun. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ces éboulements en saison des pluies surviennent fréquemment à Yaoundé, une ville de quelque trois millions d'habitants constellée de collines sur les flancs desquelles des habitations souvent précaires sont construites.
Cette fois, le drame s'est produit en début de soirée dimanche dans le quartier de Mbankolo, dans la périphérie nord-ouest de Yaoundé, et a été provoqué par la rupture d'une digue retenant les eaux d'un lac artificiel situé en hauteur, gonflé par des pluies diluviennes, selon la chaîne de télévision publique CRTV.
"Hier nous avons extrait 15 personnes décédées et ce matin nous en avons extrait huit. Nous continuons à chercher", expliquait en début de matinée le capitaine de vaisseau David Petatoa Poufong, commandant en second du corps national des sapeurs-pompiers. Quelques instants plus tard, le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, parlait sur place d'un nouveau bilan de 27 morts.
En fin de matinée, 15 heures après l'effondrement de la colline, deux habitants du quartier traversaient une cour en tenant les coins d'un grand drap contenant deux petits corps sans vie, rapporte un journaliste de l'AFP.
Des débris des maisons causées par l'effondrement du pan de colline, le 9 octobre à Mbankolo, au nord-ouest de Yaoundé, au Cameroun. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"On a retrouvé d'autres corps ?", s'enquiert un des innombrables badauds. "Tu ne vois pas les deux enfants que nous venons de remonter ?", lance l'un des secouristes volontaires, manifestement épuisé et agacé.
Comme les deux petits, huit dépouilles d'adultes sont chargées sur des véhicules pick-up des pompiers, devant une foule compacte de badauds mais aussi de proches qui pleurent. Deux femmes en pleurs s'effondrent et se roulent au sol en hurlant leur douleur.
AFP/VNA/CVN