* Lê Cao Tuân, chef adjoint du bureau permanent du Comité central de pilotage des politiques du logement et du marché immobilier
Un groupe de spécialistes du secteur de la finance, de la banque et de la construction est invité à étudier un modèle approprié de la Caisse d'épargne logement.
Dans le monde, la Caisse d'épargne logement est largement appliquée. Elle est créée par l'Etat et les fonds proviennent de deux sources : émission d'obligations gouvernementales et l'épargne de particuliers souhaitant devenir propriétaires. À Singapour et en Chine, les salariés qui ont besoin d'acheter une maison, ou non, sont obligés de contribuer chaque mois d'une partie de leur salaire à cette caisse pendant 10 à 15 ans. Passé ce délai, ils sont autorisés à retirer leurs fonds s'ils ne veulent pas acheter un logement. En République de Corée, toutes transactions de logement doivent s'accompagner de l'achat d'obligations gouvernementales, au niveau de 0,01-0,02% de la valeur de transaction, avec un terme de 10 ans. Ce montant est alimenté à la Caisse d'épargne logement.
Contribuer à cette Caisse d'épargne est une responsabilité de la population pour la croissance nationale. Selon les statistiques, dans les centres urbains, il reste environ 7 millions de personnes qui ont besoin de louer ou d'acheter un logement, pour une superficie totale de 150 millions de mètres carrés. L'investissement nécessaire pour construire ces logements est de 300.000 à 400.000 milliards de dôngs. Concrètement, Hanoi a besoin de 5,5 millions de mètres carrés représentant 110.000 appartements, sans oublier 11.000 logements en location pour des ouvriers des zones industrielles. À Hô Chi Minh-Ville, il s'agit de 5 millions de mètres carrés d'habitations et 50.000 appartements à louer.
* Nguyên Trân Nam, vice-ministre de la Construction
Pourquoi créer une Caisse d'épargne logement ? Pour mobiliser les ressources de toute la société et faciliter l'accès au logement des pauvres.
Le ministère de la Construction a besoin de capitaux pour réaliser des projets de logements pour les personnes à faible revenu. Les constructeurs proposent un tarif ordinaire de 7-8 millions de dôngs/m². Ainsi, un appartement de 50m² est vendu 400 millions de dôngs, tandis que les personnes à faible revenu ne peuvent payer que seulement 3-4 millions de dôngs par mois. Les prêts bancaires ont un taux d'intérêt très élevé, de 16-17% à l'heure actuelle. C'est-à-dire, chaque année, les personnes à faible revenu doivent rembourser 70-80 millions de dôngs. C'est une utopie d'où l'étude par le ministère de la Construction d'une Caisse d'épargne logement, en sollicitant la contribution de l'ensemble des salariés du secteur public, soit environ 9 millions de personnes. Ceux-ci contribuent 1-2% de leur salaire mensuel qui est de 3 millions de dôngs en moyenne.
Cette caisse accorde ensuite des prêts aux entreprises de construction et aux personnes désireuses d'acheter un logement à un taux d'intérêt particulièrement préférentiel, quatre fois moindre que celui des banques commerciales. Selon les prévisions, cette caisse pourrait mobiliser près de 10.000 milliards de dôngs par an.
* Nguyên Công Huong, expert de haut rang, vice-directeur de la section des politiques de la Confédération générale des travailleurs du Vietnam
La Confédération générale des travailleurs du Vietnam soutient ce projet de création de la Caisse d'épargne logement impliquant l'État, les entreprises et les salariés du secteur public. Nous avons en outre proposé au gouvernement d'introduire, pour les comités populaires des provinces et villes, l'essor de logements destinés personnes à faible revenu dans leur stratégie quinquennale de développement. Par ailleurs, la Confédération générale des travailleurs du Vietnam a proposé une réforme de la politique salariale, pour qu'une allocation ne soit pas versée au salarié mais alimente la Caisse d'épargne logement.
Thuy Tiên/CVN