Café : mesures pour augmenter la valeur ajoutée tout le long de la chaîne de production

Un colloque sur la “Valeur ajoutée du café au sein de la chaîne de production et de transformation du café” a été organisé le 10 mars dans ville de Buôn Ma Thuôt par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, en coopération avec le Comité populaire de la province de Dak Lak et l’Association du cacao et du café du Vietnam.

Colloque sur la “Valeur ajoutée du café au sein de la chaîne de production et de transformation du café”, le 10 mars à Buôn Ma Thuôt. Photo : Truong Giang/CVN

Ce colloque, qui réunissait spécialistes, décideurs politiques, entreprises et organismes professionnels, avait pour objet de trouver des mesures d’assurer un développement durable de cette culture et un plus grand profit pour chacun des acteurs de la chaîne, de la plantation à la commercialisation sur le marché.

Plusieurs grands thèmes ont été traités, notamment la présentation d’un panorama de ce secteur et de ses perspectives sur le plan national comme international, son renouvellement et la définition d’un programme à cette fin, les moyens pour bénéficier d’une certaine stabilité de la production, ou encore les mesures pour élever la valeur ajoutée du café...

Selon le rapport de l’Organisation internationale du café (ICO), les cinq types de cafés les plus commercialisés dans le monde sont, pour le produit brut, les variétés robusta et arabica, et pour les autres, le café torréfié et le café moulu. La plupart des pays exportent le café qu’ils cultivent. C’est le cas du Vietnam qui exporte plus de 95% de sa production, en majorité du robusta, sur nombre de marchés, à commencer par l’Espagne (27% des exportations nationales), la Pologne (21,8%) et le Royaume-Uni (14%).

La superficie de caféiers âgés de plus de 20 ans atteint un taux de 30% désormais.

Selon Luong Van Tu, président de l’Association du café et du cacao du Vietnam, ce secteur de l’agriculture vietnamienne a quatre caractéristiques : un rendement moyen de plus de deux tonnes par hectare qui est supérieur à d’autres pays, une croissance stable de sa production, un prix compétitif, une très grande diversité socioprofessionnelle de ses acteurs.

Il connaît aussi d’importants défis, toujours selon M. Tu, notamment une qualité de produit trop irrégulière, et, pour l’essentiel, l’exportation de produit brut au détriment de produits finis.

En outre, “la superficie de caféiers âgés de plus de 20 ans atteint un taux de 30% désormais, et si un programme de renouvellement des cultures n’est pas lancé prochainement, il pourrait bien monter jusqu’à 50% avec, pour première conséquence, la perte par le Vietnam de sa qualité de deuxième exportateur mondial”, a alerté M. Tu.

Autre problème, les spécialistes craignent que les effets du changement climatique réduisent la production, en raison notamment d’une pénurie d’eau.

Afin de prévenir ces problèmes, Nguyên Van Hoa, directeur adjoint du Département des cultures, estime qu’il faudra remplacer de 140.000 à 160.000 ha de pieds de caféiers trop vieux durant les 5 à 10 prochaines années. Il a aussi suggéré de développer et de mieux pratiquer les méthodes de culture biologique respectant davantage l’environnement, par exemple en réduisant l’emploi de pesticides, et de chercher à satisfaire aux normes internationales afin d’améliorer la qualité de la production.

“Suivant la planification du développement du café du Vietnam pour 2020 et sa vision pour 2030 du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, le pays doit maintenir une superficie culturale de 500.000 ha au niveau national. Les localités ont reçu instructions de réétudier et de réévaluer les superficies où les conditions sont défavorables en vue de leur remplacement par d’autres afin d’assurer à terme une croissance durable et régulière de la production”, a indiqué le directeur adjoint du Département des cultures.

Le président du conseil d’administration du groupe du café Trung Nguyên, Dang Lê Nguyên Vu, a exposé cinq facteurs qui, selon lui, permettront d’augmenter la valeur et l’image du café vietnamien. Il s’agit de l’instauration d’une coopération étroite entre les cinq acteurs que sont l’État, les cultivateurs, les entreprises, l’industrie et les médias ; la création d’une indication géographique distinctive de chaque terroir de café vietnamien ; la création de zones employant des techniques culturales de pointe ; du maintien de l’équilibre des intérêts entre les acteurs directs de cette filière ; ainsi que de la constitution de groupes de café en mesure d’acquérir une grande renommée mondiale, ce qui est important sur le plan tant de la création de valeur que de la promotion de l’image du café du Vietnam.

Au cours de ce colloque ayant réuni près de 200 personnes, de très nombreuses interventions ont été présentées par des organisations, instituts, spécialistes, entreprises..., dont les groupes de café Trung Nguyên, Vinacafé et Nestlé, l’Institut de politiques et de stratégies agricoles du Vietnam, l’Institut de sciences et des technologies agricoles et sylvicoles des hauts plateaux, l’Institut de recherche sur le café et le cacao d’Indonésie, l'Association du code commun de la communauté du café (4C), ou encore l’organisme gestionnaire du code de conduite UTZ.

Truong Giang/CVN

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