>>C1 : après le Paris SG, Lyon en piste pour une finale 100% française
>>C1 : Paris décroche la première finale de son histoire
Le trophée de la Ligue des champions avant la demi-finale entre Leipzig et le PSG à Lisbonne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Neymar contre Robert Lewandowski pour le statut symbolique de meilleur joueur du monde cette saison, Kingsley Coman face à son club formateur, les retrouvailles de Kylian Mbappé avec ses coéquipiers champions du monde... PSG - Bayern, c'est d'abord une histoire de chocs à tous les étages.
À commencer par les bancs respectifs composés d'un staff au fort accent germanique, avec Thomas Tuchel à Paris et Hansi Flick au Bayern. Deux entraîneurs novices à ce niveau de la compétition, qui ont déjà affiché leur respect mutuel.
"Tuchel fait du super boulot à Paris. Son équipe tourne très bien, il fait un travail exceptionnel. Je me réjouis de le voir ce dimanche 23 août", a complimenté Flick, après la victoire du Bayern contre Lyon (3-0) mercredi 19 août.
Si, en Bavière, le succès maîtrisé des coéquipiers de Thomas Müller n'a pas suscité les scènes de liesse qui ont réuni la veille plusieurs milliers de personnes au coeur de Paris pour célébrer la qualification historique du PSG, c'est davantage par force de l'habitude que par retenue.
Deux clubs que tout sépare
Depuis la création de Ligue des champions en 1955, le club fondé en 1900 a déjà disputé dix finales de C1. S'il remportait la 11e dimanche contre Paris, le Bayern dépasserait Barcelone au palmarès pour rejoindre Liverpool avec six titres.
La dernière Ligue des champions remportée par le Bayern remonte à 2013 avec notamment Manuel Neuer, Thomas Müller, Jérôme Boateng, David Alaba et Javi Martinez... tous encore là en 2020 !
Les footballeurs du Bayern Munich célèbrent un but lors de la demi-finale de la Ligue des Champions contre Lyon le 19 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En l'absence du Real Madrid, détenteur du record de victoires avec 13 couronnes, de Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, vainqueurs de neuf des quinze dernières éditions avec leurs clubs respectifs, le Bayern fait donc figure de résistant de "l'ancien monde" face à l'émergence de nouvelles puissances incarnées par le PSG version QSI.
À l'image de modèles économiques et stratégies différentes, entre marque globale boostée par l'arrivée de stars contre prudence financière et tradition assumée, PSG-Bayern, c'est aussi le duel de deux visions opposées du foot moderne.
Au contraire de son adversaire, Paris prépare les choses en grand en cas de succès. Ce sacre européen serait synonyme de consécration pour les propriétaires qataris après une décennie d'investissements massifs dans foot français, qui attend une 2e étoile depuis le sacre de Marseille en 1993.
La finale sera ainsi retransmise sur les écrans géants du Parc des Princes devant 5.000 supporters, la jauge maximale imposée par le gouvernement en raison de la crise sanitaire. Mais il n'y aura pas de "fan zones" dans la capitale française, a appris l'AFP de source policière jeudi 20 août.
Faiblesses à exploiter ?
La proposition émise mercredi 19 août par la ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu, est "une mauvaise proposition, elle n'est pas réfléchie et n'a pas de sens d'un point de vue sanitaire", a déclaré Anne Souyris, adjointe à la Santé à la mairie de Paris.
L'attaquant du PSG, Neymar, avec son coéquipier Angel Di Maria lors de la demi-finale de Ligue des champions contre Leipzig, le 18 août à Lisbonne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Si l'ébullition populaire est du côté du PSG, le Bayern reste toutefois le grand favori sur le terrain avec 11 buts inscrits en deux matches !
Loin de la démonstration de force contre Barcelone (8-2) en quarts de finale, Munich a laissé entrevoir quelques rares faiblesses contre Lyon, qui s'est procuré des occasions franches en jouant dans le dos de la défense.
Du pain bénit pour la vitesse éclair de Kylian Mbappé et les passes laser de Neymar en transition ?
Autre motif d'espérance pour Paris, sa montée en puissance sur le plan physique depuis le début du "Final 8", qui s'ajoute au retour progressif des blessés, juste à temps pour le grand rendez-vous.
Après une victoire sur le fil contre l'Atalanta Bergame (2-1), les coéquipiers de Marquinhos ont fait étalage de leur force collective contre Leipzig (3-0) mardi dernier 12 août.
Et après avoir perdu coup sur coup sur blessure Layvin Kurzawa, Marco Verratti, Keylor Navas et Idrissa Gueye, les nouvelles sont rassurantes quant à leur possible participation en finale. De quoi disposer de toutes ses meilleures cartouches pour tenter de faire tomber le géant bavarois.