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Les joueurs lyonnais préparent leur demi-finale contre le Bayern Munich lors d'une séance d'entraînement à Lisbonne, le 18 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La France a remporté la première bataille de son opposition contre l'Allemagne. Mais le plus dur combat reste encore à disputer.
Porté par Neymar et Kylian Mbappé, le PSG a dompté sans trembler les "Taureaux rouges" du RBL, pour se rapprocher comme jamais de son énorme ambition de soulever la coupe aux grandes oreilles.
Dans la capitale, comme devant l'hôtel des joueurs à Lisbonne, des dizaines de supporters ont célébré ce moment de gloire qui, longtemps, leur a été refusé, eux qui estimaient qu'une malédiction poursuivait le club en Coupe d'Europe.
Dimanche 23 août, le Paris SG disputera sa première finale de C1, et son immense talent lui donne des raisons de croire au titre, qu'importe l'adversaire.
"Enfin, la finale !", exulte Le Parisien mercredi 19 août. "La force est en eux", renchérit L'Equipe.
La France n'a été qu'une seule fois au sommet de la plus prestigieuse compétition de clubs, en 1993, avec Marseille. Mais le football tricolore pourrait s'assurer de retrouver le trône dès mercredi 19 août, en cas de victoire de Lyon dans l'autre demi-finale.
Après le match, Mbappé a confié "sa préférence pour Lyon, car c'est un club français." "Si nous, on ne valorise pas notre Championnat, qui va le valoriser ? Après, je sais que ce sera un match très compliqué", a déclaré "Kyky".
Drôle de paradoxe de voir les équipe hexagonales se battre cette semaine pour la C1, alors que la reprise de la Ligue 1, prévue vendredi 21 août, est chamboulée par des cas de coronavirus dans ses clubs.
Le PSG après l'OM ?
Les Brésiliens Marquinhos et Neymar exultent après l'ouverture du score par le premier contre Leipzig en demi-finale de la C1 à Lisbonne, le 18 août. |
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Le deuxième duel franco-allemand renverse les rôles, entre le Bayern Munich, grand favori pour le titre, et l'OL, l'outsider qui brille dans son costume d'Astérix et s'affirme face aux plus puissants.
Après la Juventus Turin et Manchester City, le club de la capitale des Gaules espère enchaîner un troisième exploit qui l'enverrait dans une dimension inédite pour lui : en finale d'une Coupe d'Europe
"Rugir ensemble", titre en "une" le quotidien régional Le Progrès.
L'OL a bien touché du bout du doigt son rêve en 2010 en atteignant le dernier carré de la C1 pour la première fois, mais le Bayern, déjà, lui avait claqué la porte de la cour des très grands au nez (1-0, 3-0).
"Nous n'avions pas cette habitude (des demi-finales)", a expliqué l'ancien défenseur lyonnais Cris, témoin de cette époque. Mais au stade José-Alvalade, "cela va se jouer sur un match, à huis clos et sur terrain neutre. Tout peut arriver", estime-t-il.
Dans ces conditions particulières, l'OL s'est sublimé. L'équipe, qui a terminé 7e du dernier Championnat de France interrompu par la pandémie, s'est transformée, sous l'impulsion d'un état d'esprit renforcé, et d'un système qui l'a stabilisé.
Lyon, "le petit caillou"
"On a très, très envie d'aller en finale. On n'est pas une grande montagne à gravir, parfois il suffit d'un petit caillou dans une chaussure pour l'empêcher de gravir. Espérons qu'on soit ce petit caillou", a déclaré l'entraîneur lyonnais Rudi Garcia.
Mais le Bayern semble encore un cran au-dessus de la Juventus et City. Pas rassasié par le gain de la Bundesliga et de la Coupe d'Allemagne au début de l'été, l'ogre bavarois a démarré son séjour lisboète par un banquet contre le FC Barcelone (8-2).
Vainqueur de leurs vingt derniers matches, les coéquipiers de Robert Lewandowski, le meilleur buteur de la C1 cette saison (14 buts), ont dans leur viseur leur premier titre européen depuis 2013, triplé à la clé comme il y a sept ans.
"Ce serait évidemment le couronnement d'une saison fantastique. Devenir la meilleure équipe d'Europe, c'est une super motivation et c'est ce que nous voulons", a affirmé l'ailier Serge Gnabry.
Lyon, en cas de défaite, pourrait se retrouver à jouer une saison sans Coupe d'Europe à la rentrée. Un succès en forme de sommet ou une défaite qui sonne le début d'une année terne : l'OL avance sur un fil avant la bataille.
AFP/VNA/CVN