Foot : l'OM frappé par le COVID-19, la Ligue 1 reporte son coup d'envoi

La confirmation mardi 18 août de trois nouveaux cas de joueurs positifs au COVID-19 à l'Olympique de Marseille, portant à quatre les effectifs touchés, a entraîné le report du match d'ouverture de la Ligue 1 vendredi 21 août contre Saint-Étienne.

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Le stade Vélodrome à Marseille, le 20 octobre 2019. 

Le coup est rude et soulève de nombreuses questions sur la tenue harmonieuse d'un championnat de France que le COVID-19 avait définitivement arrêté en mars.

Il ne redémarrera donc que samedi 22 août, à tâtons, entre joueurs touchés et supporters désabusés.

"Au regard des résultats médicaux transmis par l'Olympique de Marseille ce mardi 18 août, la commission nationale COVID indique à la Commission des Compétitions de la LFP que le virus est circulant au sein du club marseillais", ce qui implique le report du match contre Saint-Étienne, a annoncé la Ligue de football professionnel (LFP) à la mi-journée.

Plus tôt, l'OM avait indiqué que "les 3 cas suspects de dimanche 16 août ont été confirmés", en plus d'une précédente contamination annoncée jeudi 14 août.

Selon le quotidien régional La Provence, "il s'agirait du gardien de but olympien Steve Mandanda et des deux milieux de terrain Maxime Lopez et Valentin Rongier", une information que le club n'a pas confirmé ni démenti auprès de l'AFP, au nom du secret médical.

Concernant le premier cas annoncé jeudi 13 août, la presse a livré le nom de Jordan Amavi, ce que le défenseur a confirmé à demi-mots sur les réseaux sociaux.

L'affiche OM - Saint-Étienne au stade Vélodrome ne servira donc pas de rampe de lancement pour la L1 version 2020/21. La rencontre se disputera le mercredi 16 ou le jeudi 17 septembre "sous réserve de l'évolution des conditions sanitaires au sein du club de l'Olympique de Marseille", selon la Ligue.

D'après le protocole de sa toute récente Commission COVID, la Ligue considère que le virus est "circulant" dans un club à partir du moment où une équipe a "plus de 3 joueurs ou encadrants (à partir de 4) isolés sur 8 jours glissants". À partir de quatre cas, elle peut décider du report du match.

Cas suspects à Nîmes 

L'entraîneur de Marseille, Andre Villas Boas, le 9 août à Nîmes.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'ASSE de son côté a aussi révélé un nouveau cas positif dans ses effectifs vendredi 14 août, après l'annulation d'un match amical contre le Hertha Berlin en raison d'un cas la semaine précédente.

Sur Twitter, le club de Nîmes (L1), hôte de l'OM pour un match amical le 9 août, a également annoncé mardi matin 18 août "deux nouvelles suspicions" au sein du "groupe professionnel". Nîmes doit accueillir Brest dimanche 23 août pour la première journée de L1.

Au total, quelque 40 joueurs issus de onze clubs de L1 ont été testés positifs au COVID-19 ces dernières semaines. La grande majorité d'entre eux ont contracté le virus après la reprise de l'entraînement en juin, engendrant une mise à l'isolement plus ou moins longue selon les cas et des annulations de matches amicaux en cascade.

À cause de la crise sanitaire, une jauge de 5.000 spectateurs maximum est autorisée dans les stades français. Plusieurs groupes ultras de supporters français (Nantes, Lens, Nîmes, Lorient ou encore Reims) ont annoncé ne pas retourner au stade en l'état. Car s'ils ne contestent pas les mesures sanitaires, ils estiment qu'elles sont incompatibles avec leurs modes de vie en tribunes.

De la même manière, le Collectif Ultras Paris, principal groupe de supporters du Paris SG, n'organisera "aucun rassemblement" mardi soir 18 août en marge de Leipzig - PSG en demi-finale de la Ligue des champions à Lisbonne. "Nous n'avons trouvé aucun lieu pouvant accueillir notre ferveur en respectant les conditions sanitaires", a écrit le CUP sur les réseaux sociaux.

L'OM avait demandé à la préfecture des Bouches-du-Rhône une dérogation pour jouer devant 20.000 spectateurs contre Saint-Étienne. Une demande rejetée par la préfecture, alors que le département est passé en vigilance "rouge" du fait d'une circulation active du virus ces dernières semaines.

Sur ce sujet sensible, le président exécutif du Stade rennais reconnaissait lundi  17 août qu'"il y a des raisons économiques derrière mais aussi la nécessité de donner à la population des moments de lien social". "Mais c'est le virus qui décide et en ce moment ce n'est pas très bon", a déclaré Nicolas Holvecke.


AFP/VNA/CVN

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