C1 : au Real Madrid, la révolution Zidane face au couperet PSG

Le roi n'est plus sacré : sans son immunité d'hier, Zinédine Zidane aborde le premier match couperet de son deuxième mandat d'entraîneur du Real Madrid, désireux de démontrer que la révolution promise est en marche mercredi 18 septembre à Paris en Ligue des champions (21h00/19h00 GMT).

>>Real Madrid : Modric blessé à son tour, pénurie de milieux avant Paris

>>C1: Le PSG tombe sur le Real, une carte à jouer pour Lyon

Zinédine Zidane donne des instructions lors du match contre Levante en Liga à Santiago Bernabeu, le 14 septembre.

En replongeant dans l'arène merengue en mars dernier, "Zizou" a accepté de remettre en jeu l'impeccable bilan de son premier passage sur le banc, ces trois C1 conquises en trois ans (2016-2018).

S'il bénéficiait alors d'un statut d'icône du football et de sauveur du Real, son retour inattendu a suscité les plus hautes attentes : à lui de relancer une équipe en pleine déconfiture la saison dernière, sans droit à l'erreur. "Un plus gros défi", à ses yeux.

La presse madrilène, jadis unanime à son sujet, lui réserve désormais le même traitement qu'à n'importe quel entraîneur du Real : une bienveillance limitée.

"Il a perdu l'immunité. Il a cessé d'être intouchable pour les supporteurs", a titré Marca, le quotidien sportif le plus lu d'Espagne, critiquant les choix tactiques de Zidane et sa trop grade fidélité aux vieux grognards de l'effectif.

En outre, les 300 millions d'euros dépensés par le Real sur le marché des transferts réclament des résultats immédiats. Et les performances estivales n'ont pas été très rassurantes, avec notamment une déroute 7-3 en match amical face à l'Atlético Madrid fin juillet, puis deux matches nuls en quatre journées de Liga.

Mais Zidane n'a cure des critiques. "Si j'avais pensé à ma situation personnelle avant de revenir, en disant +je prend un risque en revenant+, je ne serais pas revenu. Je ne pense pas à mon image", a-t-il lancé le mois dernier.

Réformes engagées

À son retour, Zidane avait promis du "changement" mais sa "révolution française", telle que l'a baptisée la presse, met un peu de temps à se concrétiser... la faute aux nombreuses blessures qui ont perturbé l'effectif et au nécessaire temps d'adaptation des renforts estivaux.

"Quand on va être tous bien physiquement, tous bien dans le rythme, on va faire mal", a promis Zidane, qui a enfin récupéré sa recrue phare Eden Hazard, de retour de blessure: "Il va nous faire du bien."

Malgré tout, les médias ont ironisé sur l'absence de renouvellement et le "Real Madrid vintage" aligné par l'entraîneur français, avec Ramos, Bale, Modric, Kroos, Benzema, Varane... qui étaient tous déjà là en 2013 !

"ZZ", lui, répète qu'il est très satisfait de son effectif, même si Paul Pogba, très convoité, est resté à Manchester United, et même si les indésirables Gareth Bale et James Rodriguez n'ont pas trouvé de porte de sortie.

D'ailleurs, avoir réintégré le Gallois et le Colombien, très bons ces dernières semaines, est à mettre au crédit du Français. Et son aura auprès des joueurs reste puissante.

"Il est très écouté. Parce qu'il a un vécu en tant que joueur, parce que son début de carrière en tant que coach est exceptionnel", a déclaré le défenseur Raphaël Varane.

Couperet "excitant"

Face à Paris, Zidane sera dans son élément. C'est pour ce genre de frissons qu'il a replongé. Et c'est le premier vrai match à enjeu depuis le début de son deuxième mandat le 11 mars dernier. Six mois d'attente!

"C'est un match excitant, super intéressant à jouer", a-t-il lancé. "Cela va être magnifique pour tout le monde."

Le Français entretient une relation particulière avec la Ligue des champions, qu'il a remportée comme joueur (2002) et comme entraîneur adjoint (2014) avant son triplé d'entraîneur principal.

Le Marseillais garde aussi de bons souvenirs de sa dernière visite à Paris, où son Real s'était imposé en huitièmes en 2018 (2-1, après un succès 3-1 à l'aller à Madrid).

Dans la compétition fétiche du Real, 13 fois champion d'Europe (un record), Zidane l'entraîneur n'a pas le droit à l'erreur à Paris. Mais Zidane le compétiteur adore ça : il n'est jamais plus à l'aise que le cou posé sur la guillotine, comme lors de ce quart de finale renversant contre Wolfsburg en 2016 (0-2 puis 3-0).Bref, pour la révolution "Zizou", le grand soir, c'est mercredi 18 septembre !


AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top