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Affiche de l’exposition “Un pied ici, un pied là-bas, Bruxelles, Carrefour des diasporas”. |
Photo : Ismaël - Trung Nghia/CVN |
L’exposition intitulée “Un pied ici, un pied là-bas, Bruxelles, Carrefour des diasporas” est organisée dans le cadre de la Chaire de la solidarité internationale de Bruxelles (résultat d’une collaboration entre cette ville et l’IHECS). Elle est soutenue par l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES) et de LOFT 58 (cafétéria des étudiants de l’IHECS).
L’événement, captivant, explore la diversité culturelle de Bruxelles en tant que point de convergence des diasporas du monde entier. Une opportunité, pour les étudiants et stagiaires, qui ont travaillé en binômes, de mettre en lumière la manière dont Bruxelles a accueilli et célébré des communautés des quatre coins du globe, créant ainsi un tissu culturel unique et fascinant.
Les visiteurs ont l’occasion de découvrir des projets sono-photographiques, des vidéos documentaires et des podcasts photo. Cet ensemble médiatique raconte l’histoire de ces diasporas et leurs impacts sur la ville à travers des regards croisés.
Toutes ces œuvres ont été réalisées, pendant environ deux mois et demi par des étudiants du Master en communication culturelle et sociale (MACCS) ainsi que les stagiaires de l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES) et du Département international de l’IHECS.
Des expatriés qui parlent
"Il s’agit de la première année de l’événement. Nos attentes ont déjà été partiellement remplies de voir aboutir huit travaux créés en binôme entre un(e) stagiaire et un(e) étudiant(e), avec toute la complexité des échanges : différence de niveau en terme de compétences, utilisation de différents supports (logiciels différents, matériel de qualité différente…), connaissance de Bruxelles pour les uns, vision différente des diasporas…”, a partagé Alisson Pechon, chargée de coopération au développement à l’IHECS.
Des visiteurs à l’exposition “Un pied ici, un pied là-bas, Bruxelles, Carrefour des diasporas”. |
Photo : Thanh Tuê/CVN |
Parlant de leur œuvre sono-photographique intitulée “Identité vagabonde”, la stagiaire sénégalaise Ina Thiam partage : “L’objectif de notre exposition est d’interroger les idées laconiques sur ce que représente une diaspora, qui parfois ne se vit pas comme telle ou ne s’identifie que partiellement à ces termes, et d’écouter ce que des artistes aux identités multiples ou singulières ont à raconter sur leur vision de la recherche d’identité”.
“Chacune des œuvres vous invite à contempler, à ressentir et à réfléchir sur les multiples facettes de l’identité humaine, qui, telle une aventure sans fin, se cherche, se réinvente, se confronte. Au-delà de l’esthétique et de la technique, ces œuvres nous invitent à repenser notre propre rapport à l’identité, à considérer la richesse de nos différences et la fluidité de nos parcours individuels”, ajoute Clara Descamps, une étudiante belge en MACCS, avant d’informer que “+l’Identité Vagabonde+ n’est pas une destination fixe, mais plutôt un voyage perpétuel où chaque pas, chaque rencontre, chaque expérience contribue à façonner qui nous sommes”.
Dans leur documentaire vidéo en l’honneur des diasporas présentent en terre belge, nommé “Dans la robe de ma mère”, Codou Loume et Pauline de Briey, un duo sénégalo-belge, souhaitent offrir aux visiteurs l’opportunité de plonger dans l’histoire de Saïda, actrice - poétesse tunisienne, qui partage avec elles sa reconversion en Belgique, pays qui l’a accueillie depuis une vingtaine d’années. “Ils sont entre 24.000 et 28.000 belgo-tunisiens résidant aujourd’hui en Belgique. Un des éléments qui caractérise la diaspora tunisienne est la féminisation de l’immigration”, expliquent-elles.
Pour le portfolio “D’Hanoï à Bruxelles, au cœur d’une famille congolaise”, Trung Nghia Trân, jeune stagiaire vietnamien qui était en binôme avec Charlie Franssen, un étudiant belge en MACCS, exprime : “J’ai l’habitude d’écrire lorsque les émotions me submergent : lors de mon arrivée à Bruxelles, à la rencontre des stagiaires, des étudiants de l’IHECS et en particulier de Maguy et de sa maman. Charlie et moi, nous les admirons profondément pour leur solidarité et leur résilience sur un chemin d’expatriation”. “Je me suis dit : pourquoi pas un carnet sous forme d’un journal intime ? J’ai hâte de montrer notre travail et de faire ressentir l’expérience que l’on a vécue”, ajoute-t-il.
Intégration et partage d’expériences
“Dans ce trajet en pointillés, Trung Nghia slalome entre le mal du pays et ses étonnements face aux facettes cosmopolites d’une ville qu’il pensait uniquement européenne. Il ne peut plus en douter quand il se retrouve, entre moi, une famille congolaise, Maguy IKulu et sa mère”, estime Charlie Franssen.
Trung Nghia (droite) et Charlie Franssen à l’exposition “Un pied ici, un pied là-bas, Bruxelles, Carrefour des diasporas”. |
Photo : Ismaël/CVN |
Appréciant la qualité des œuvres de cette exposition, Alisson Pechon ne cache pas son bonheur : “C’est une première, tous ces défis relevés pour aboutir à ce travail, était déjà une attente pour nous. L’intégration et le partage d’expériences entre les stagiaires et les étudiants et le travail interculturel sont d’importants apprentissages, pour les uns et les autres”.
Et la chargée de coopération au développement à l’IHECS n’oublie pas préciser : “Au niveau institutionnel, comme tout type d’évènement dont nous avons l’initiative, l’idée est d’apporter de la visibilité à notre établissement et à nos projets, en permettant le partage avec notre réseau bruxellois et espérer de nouvelles opportunités. Mes collègues de l’équipe MACCS auront certainement d’autres attentes pédagogiques que les miennes, mais voici les nôtres, au département international”.
D’après elle, la thématique change chaque année, et suit la thématique de la Quinzaine de la solidarité organisée par la ville. “Avec la présence de stagiaires, professionnels venant de partenaires (journaux locaux, radios, universités, incubateurs d’artistes…) du Burkina-Faso, de Madagascar, de RD du Congo, du Sénégal, du Maroc et du Vietnam, le projet sera proposé à nouveau l’an prochain, et nous espérons pouvoir renouveler l’expérience chaque année, mais avec des sections différentes au sein de l’IHECS”, souhaite-t-elle.
Thanh Tuê, de Bruxelles/CVN